Mignoni : "Il va falloir innover et se remettre en question"

  • Pierre Mignoni
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TOP 14 - Arrivé à Lyon en 2015 et en fin de contrat en juin prochain, Pierre Mignoni a signé un nouveau bail de cinq ans qui lie le manager au LOU jusqu’en 2023. Une véritable marque de confiance du club envers son entraîneur, qui doit lui permettre de continuer de grandir.

Cette prolongation de contrat répondait aussi à votre envie personnelle ?

Pierre Mignoni : Cela faisait quelques mois que l’on parlait tranquillement avec mes dirigeants. Ils ont voulu s’inscrire sur le long terme et continuer à faire le travail avec tout le staff que l’on est en train de mettre en place. On a des projets pour continuer à faire grandir ce club.

Un contrat de cinq ans, ce n’est pas commun !

P.M. : Je me suis posé la question... Je me suis prêté au jeu pour continuer à construire et on ne s’est donné aucune limite. Je le prends comme une grosse marque de confiance et avec beaucoup de fierté. J’ai deux objectifs : faire grandir ce club le plus haut possible et rendre fier les gens qui me font confiance. Si je les déçois, je partirais tout seul. On a voulu s’inscrire sur la durée mais on a fait un contrat moral avec Olivier Ginon (actionnaire) et Yann Roubert (président).

Partir de Toulon, qui ressemble au Real Madrid, (pour tenter l'aventure au LOU) cela a été un gros pari

En venant au LOU en 2015, vous aviez déjà fait le choix d’un projet ambitieux.

P.M. : C’est vrai et il y a trois ans, pas grand monde ne se battait pour venir. Cela a été un gros pari. Je suis parti de mon club, Toulon, qui ressemble au Real Madrid. Je me suis mis en danger. Je suis très content d’avoir fait ce choix, de continuer l’aventure et de prendre encore un risque. Je suis venu pour un projet qui n’est pas terminé. On se donne les moyens de grandir et c’est ça qui m’a fait re-signer. La durée ne m’intéresse pas. Si je peux durer, gagner et réussir... Je suis obsédé par ça. Il va falloir innover et se remettre en question.

On sent la progression, étape par étape, du club.

P.M. : Il y a encore du travail et il faut que l’on soit dans l’anticipation. Je sais où je veux aller et avec qui. On va le faire avec de la sérénité car on me permet de le faire. C’est un vrai luxe. Mais il faut des résultats et j’en suis le garant, des bons comme des mauvais. On essaie de créer notre propre identité. C’est un club qui a plus de 120 ans mais qui paraît neuf. Ce qui m’importe c’est de construire un projet avec des valeurs, une identité club.

On est pris dans un engrenage qui fait que, depuis le début, on est condamné à réussir

Est-ce un luxe d’avoir autant de temps ?

P.M. : Oui, c’est un luxe de travailler dans la sérénité avec des gens qui sont là pour construire et qui te donne le temps et les moyens. Si demain je n’ai pas de résultat, je n’attendrais rien d’un contrat... Ça sera de ma faute et je partirais de moi-même. Cela va certainement sécuriser des joueurs et me permettre de recruter.

Cinq ans, est-ce une durée envisagée pour aller chercher un titre ?

P.M. : Tout le monde veut gagner ! Cela fait déjà trois ans que je suis là et que l’on franchit des étapes. Gagner un titre, aujourd’hui, cela paraît très loin. On a encore beaucoup à prouver. C’est la vérité. On verra la stabilité de notre effectif et la qualité de notre recrutement. On est pris dans un engrenage qui fait que, depuis le début, on est condamné à réussir. Des risques financiers et sportifs ont été pris.

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