Les folles vacances du Bouclier de Brennus

Ah, si ce fameux Bouclier pouvait parler... Il raconterait de drôles d'histoires, glânées au cours d'interminables voyages et rencontres. Car un bouclier de Brennus, cela se partage. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les Castrais ne dérogent pas à la règle. Depuis son retour dans la sous-préfecture du Tarn au lendemain de la finale, le précieux trophée n'a cessé de voyager. Le deuxième ligne Christophe Samson l'a d'abord ramené chez lui, en Auvergne. Ensuite, il a été vu du côté de Perpignan, au mariage de l'ailier Armand Batlle qui a joué un rôle central dans sa conquête.

Il a aussi été récemment aperçu en Dordogne, à Bergerac, patrie du consultant du jeu au pied du CO Romain Teulet, à l'occasion du jubilé de l'emblématique buteur tarnais. Là, le bouclier a même fait la rencontre de ses homologues de Pro D2 et de Fédérale 1, remportés respectivement par l'Usap et Lavaur. Comme vous l'imaginez, le Brennus a vu beaucoup de fêtes, et plus spécialement avec le troisième ligne Anthony Jelonch qui a eu la bonne idée de l'apporter dans son Gers natal, chez lui aux fêtes de Vic-Fezensac. Le bouclier a aussi vu des enfants, beaucoup d'enfants : Rodrigo Capo Ortega, Baptiste Delaporte, Julien Caminati et Yannick Caballero ont sillonné toutes les écoles de la région pour partager la joie du titre avec les supporters en herbe du CO.

Organisation sans faille

Autant de voyages et de passages de main en main nécessitent forcément une organisation pointue. Depuis la victoire en finale, le club de Castres a créé un fichier-agenda électronique partagé pour gérer le planning démentiel du trophée : le fonctionnement est simple : chacun y rentre les dates auxquelles il souhaite avoir le bouclier. Une seule règle préside : aucun retard n'est toléré. Pour l'heure, le Brennus n'a pas encore quitté le sol français. Mais son voyage est encore loin d'être terminé. Jusqu'en avril, il sillonnera le pays.

Le centre Thomas Combezou, auteur d'une fin de saison canon le ramènera chez lui, en Corrèze, pour le partager avec ses proches, tout comme le fera certainement le talonneur Marc-Antoine Rallier, du côté de Nantes. Peut-être que les Sud-américains du CO, le capitaine uruguayien Rodrigo Capo Ortega et l'ouvreur argentin Benjamin Urdapilleta voudront lui faire traverser l'Atlantique ? Pour l'instant, ils n'en ont pas formulé la demande. Mais ils auront jusqu'au mois d'avril pour le faire...