Hamadache : "On s’est vu beau, on y croyait"
Après être parvenue à se hisser dans le haut du tableau, la Section Paloise voit filer ses chances de qualification à la 24e journée et termine à la 8e place. Une issue amère pour le pilier droit Malik Hamadache.
Rugbyrama : Êtes-vous satisfaits de cette saison ?
Malik Hamadache : Non on ne peut pas dire qu’on est satisfait, disons plutôt qu’il y a de la progression par rapport à l’année dernière. Mais on aspirait à mieux, il y a un peu d’amertume je dirais parce qu’on aurait pu être dans le Top 6. Je pense que des erreurs de parcours ne nous ont pas permis d’y être.
À quelles erreurs pensez-vous ?
M.H. : Ces 3 défaites à domicile contre le Stade Français, Montpellier et contre Agen. Je pense que c’est cette dernière qui nous fait le plus mal. Peut-être qu’on était un peu trop persuadé de gagner, on pensait que c’était déjà fait. On s’est vu beau aussi, comme on avait tout le temps réussi à faire des gros matches en étant outsider, on y croyait.
À l’inverse, quelle a été votre meilleure performance ?
M.H. : Là où on a changé de visage et d’état d’esprit, c’est lors de la victoire en Challenge Cup à Gloucester. On a réellement vu une équipe de caractère, tous les efforts qui avaient été faits auparavant ont payé. On a montré de quoi l’équipe était capable, mais surtout le potentiel qu’elle avait, ça nous a permis de gagner le Stade Français, La Rochelle et beaucoup d’autres matches importants.
Quel a été le point faible de cette équipe paloise ?
M.H. : Je dirais l’expérience parce qu’on avait un effectif jeune. Je pense que c’est ce qui va nous permettre l’année prochaine d’être meilleures. Ça fait 3 ans que la Section Paloise cherche à évoluer, aujourd’hui on voit que tous nos jeunes accumulent de la confiance. À l’image d’un Quentin Lespiaucq ou Thibault Daubagna, ce sont des jeunes qui s’affirment et qui continuent à progresser.
Quels étaient vos objectifs en début de saison ?
M.H. : On voulait être dans le Top 6, c’est pour ça que je dis qu’on est un peu amer, parce qu’on est passé tout proche. Quand on regarde, comptablement, ce match contre Agen, si on l’avait remporté on y serait arrivé. Je ne dis pas qu’on serait allé au bout, mais on aurait eu notre mot à dire, je pense, dans ces phases finales là. On est une équipe de joueurs qui aiment ces défis-là.
Quels sont les joueurs qui tiennent, plus ou moins, cette équipe à bout de bras ?
M.H. : J’en citerai plusieurs. Colin Slade c’est un homme qui nous permet de respirer, c’est un peu notre facteur X qui débloque les situations. Il y en a aussi qu’on ne voit pas forcément sur le terrain, mais qui sont très présents pour les joueurs. Je pense à Julien Pierre, Conrad Smith et Jale Vatubua, lui il nous mettait dans l’avancée notamment défensivement. Par moments il nous a permis de nous transcender. Bien sûr c’est le collectif qui permet d’avancer, mais les éclats personnels peuvent nous remettre dans l’avancée.
Quelle est la force de PAU ?
M.H. : Nous on ne peut pas se permettre de faire dans l’individualité, comme ces équipes à gros budget, et où il y a des gros noms partout. Aujourd’hui tout le monde travaille les uns pour les autres. Quand tout le monde se met au diapason, on fait toujours un gros match.
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