Entre le rugby et le football, qui a les meilleures affluences ?
TOP 14 / PRO D2 - Les deux sports phares de l'Hexagone se livrent une rude concurrence pour les affluences, le rugby utilisant de manière assez régulière les infrastructures du football pour doper leur nombre de supporters sur certains matches. Alors, faisons parler les chiffres et comparons les tribunes du ballon ovale à celles du ballon rond.
Cela n’a échappé à personne, le public le plus fidèle du Top 14 se trouve à La Rochelle. 21 matches consécutifs disputés à guichets fermés, un Marcel-Deflandre plein à craquer tout au long de la saison, 15 000 supporters prêts à pousser derrière leur équipe… Les Maritimes offrent une belle vitrine au rugby français. Pourtant, la vision plus globale des affluences, tant en Top 14 qu’en Pro D2, n’est pas aussi rose. Si du côté de la LNR, on assure que la fréquentation dans les stades ne diminue pas, une exception en France, la réalité des chiffres est un peu différente.
13 500 supporters en moyenne en Top 14
Attention, il n'est pas question d'être alarmiste. Nous sommes très loin d'une désertification des enceintes rugbystiques françaises dans les deux championnats professionnels, mais les affluences connaissent une légère baisse ces dernières années. Sur les 5 dernières saisons (de 2012-2013 à 2016-2017), la moyenne en Top 14 se stabilise à un peu plus de 13 000 supporters. Mais si celle-ci n’a eu de cesse d'augmenter entre 2012-2013 et 2014-2015, connaissant une progression d'un peu plus de 4% (passant de 13 162 à 13 754 supporters de moyenne), les stades sont (un peu) moins remplis ces dernières saisons.
La LNR annonce une moyenne à 13 500 supporters sur les trois dernières saisons, ce qui fait donc état d'une légère diminution depuis 2014-2015. Et cette diminution n’est pas due aux capacités des stades, qui pourraient varier au jeu des montées et descentes en Top 14, car la capacité moyenne* a augmenté (14 625 en 2012 contre 17 245 en 2016), avec notamment le passage de l’UBB à Chaban-Delmas. En se penchant sur l'évolution du taux de remplissage, le constat est sans appel. -12 points en 5 saisons, passant d'un taux de 83,9% à 71,4%.
Chute vertigineuse en Pro D2
En Pro D2, les chiffres ont connu une baisse significative d’un point de vue général. En cause, le passage de la grande majorité des matches au vendredi soir depuis la saison 2015-2016. Pourtant, le nombre de spectateurs dans les tribunes avait connu une fulgurante ascension entre 2012-2013 et 2014-2015, passant de 4546 de moyenne à 5206.
Mais la programmation a semble-t-il cassé cette dynamique, la chute sur la saison suivante étant de 13%. La saison dernière, une nouvelle diminution a été enregistrée, de l’ordre de 4%, ramenant l’affluence moyenne autour des 4 400 personnes. Là encore, ce n’est pas une question d’enceintes, les capacités oscillant entre 11 004 (la plus faible, en 2012-2013) et 12 447 (la plus importante, en 2015-2016). Côté taux de remplissage, l'évolution n'est pas significative malgé une baisse des affluences (34% en 2012-2013 contre 30,7% en 2016-2017).
Qu’en est-il des chiffres chez nos voisins du football ? En Ligue 1, la progression est constante depuis 5 ans (19 261 supporters en moyenne en 2012, contre 21 208 la saison dernière), malgré un léger coup d’arrêt en 2015-2016. Et de manière globale, les stades sont remplis autour de 50%. En deuxième division, la moyenne se stabilise à 7 500, deux ans après être tombée à 6 159. Le taux de remplissage est d'un peu moins de 30%. Alors si les baisses d'affluences ne sont pas catastrophique pour le rugby, la tendance semble tout de même être, une fois de plus, en faveur du ballon rond.
*Ces données ne prennent pas en compte les capacités des stades où sont délocalisés certains matches.
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