Urios : "C’était le moment de mettre les points sur les i"

Rugbyrama : Qu’est-ce qui a fait pencher la balance cet après-midi ?

Christophe Urios : Comme on dit, le match se joue sur des détails. Ce premier essai qui nous donne un peu de marge au score, nous permet d’être un peu plus à l’aise sur cette première mi-temps. Je pense que ce qui a fait pencher la balance c’est notre capacité à défendre sur leurs séquences près de notre ligne et cet essai refusé, à juste titre d’ailleurs. Bien défendre et bien se sortir de ces situations, a été un moment important dans le match car il restait encore un peu de temps mais on se rapprochait de la fin.

Quand vous dites "à juste titre", pour vous il n’y a pas essai ?

C.U. : Non. Je ne vois pas le ballon aplati, vous non plus, personne d’ailleurs et l’arbitre non plus. Donc c’est la bonne décision. Contre le Racing on a la même situation et je peux vous dire qu’il siffle beaucoup plus vite qu’aujourd’hui. La règle est extrêmement claire. J’ai trouvé son arbitrage plutôt cohérent parce que ce n’était pas un match facile à arbitrer. Il a bien mené sa barque.

Quand on voit les résultats des autres équipes hier, c’est une opération très importante aujourd’hui ?

C.U. : Évidemment que hier, tous les résultats étaient un peu contre nous, avec toutes ces victoires à l’extérieur. Je crois que notre défaite contre le Racing il y a trois semaines, a donné de l’espoir à beaucoup de monde. Je me rappelle avec Oyonnax, quand on était à la bataille pour la qualification avec Bordeaux, l’UBB avait du mal à gagner les matchs en fin de saison et ça nous avait donner beaucoup beaucoup de courage. C’est un peu ce qu’il s’est passé quand on a perdu contre le Racing à domicile. C’était un match qui pouvait nous lancer idéalement dans la dernière ligne droite et on n’avait pas été capable de tenir notre rang. Contre le Racing, on a jeté un peu de sang et nos adversaires se sont jetés dessus. C’était le moment de mettre les points sur les "i" aujourd’hui. C’est pour cela que la victoire est très très importante.

Vous avez été très pragmatique, vous marquez sur votre seul ballon en première mi-temps…

C.U. : Oui c’est vrai. Notre touche n’a pas fonctionné donc on a eu du mal à lancer notre jeu. Effectivement, le seul ballon où on arrive à mettre un peu de vitesse et à avancer, on le joue parfaitement bien.

Vous avez trouvé des points négatifs tout de même aujourd’hui ?

C.U. : La touche n’a pas fonctionné. D’autant plus quand tu perds tes deux deuxièmes-lignes au bout de dix minutes de jeu alors que ça fait dix jours que l’on travaille comme ça, c’est pas facile. Sachant que Capo-Ortega a une blessure à l’oeil. Étonnant comme blessure d’ailleurs, je ne sais pas trop ce que ça veut dire et Loïc (Jacquet) a pris un gros coup sur le tibias. Je nous ai trouvé aussi un peu attentiste en seconde mi-temps. On s’est contenté de les contrer sur les erreurs comme sur la dernière action où l’on doit marquer. Finalement, ça ressemblait beaucoup au match contre le Racing mais pour nous c’était l’inverse.