Appellation d’Origines Castraises

  • Top 14 - Supporters de Toulouse et Castres
    Top 14 - Supporters de Toulouse et Castres
  • Joe Tekori (Toulouse) - 30 avril 2016
    Joe Tekori (Toulouse) - 30 avril 2016
  • Antoine Dupont (Castres) - octobre 2016
    Antoine Dupont (Castres) - octobre 2016
  • Antoine Dupont (Castres) face à Toulouse - le 5 septembre 2015
    Antoine Dupont (Castres) face à Toulouse - le 5 septembre 2015
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TOP 14 - Ils sont quatre Toulousains à avoir porté les couleurs du CO dans un passé récent : Dupont, Faasalele, Gray et Tekori. Leur présence dans la Ville rose est-il un atout pour les récents demi-finalistes européens et un désavantage pour leur ancien club qu’ils vont retrouver samedi ? Tour d’horizons.

Après douze saisons en élite française et 40 capes avec les Samoa, Iosefa Tekori (1,98 m, 131 kg) a été choisi en 2017 pour prendre le relais de Thierry Dusautoir en tant que capitaine de Toulouse. Un signe qui en dit long sur l’importance du bonhomme. Leader par l’exemple davantage que par le verbe, il est un trait d’union dans l’équipe. A l’aise avec les anciens de par ses 35 printemps et son Brennus 2013. Facile avec les stars de par sa technique individuelle exceptionnelle pour son poste et sa maîtrise de l’anglais. Papa poule des Îliens. Sans complexe face aux plus jeunes de par son goût pour les réseaux sociaux, les fringues urbaines ou les nouvelles technologies. Surtout, celui que tout le monde appelle Joe est l’atout puissance, polyvalence et combat des Rouge et Noir. Entre deux rires gênés et un français hésitant, il n’hésite pas à décrire le groupe qu’il dirige de "famille."

Indestructible, il n’a manqué aucun match de championnat la saison passée. De son passage à Castres entre 2007 et 2013, on se souviendra de ce gentil géant qui portait le ballon à une main telle une balle de tennis avec des adversaires rebondissant sur lui. S’il est "parfois plus à l’aise ballon en main que les trois-quarts" glisse Antoine Dupont, il a complété sa palette en termes d’agressivité et de défense à Toulouse. A tel point qu’il y est davantage utilisé en deuxième-ligne, malgré sa polyvalence. Sinon, un mot revient sans cesse dès lors qu’on interroge ses coéquipiers à son endroit : Papa.

Joe Tekori (Toulouse) - 30 avril 2016
Joe Tekori (Toulouse) - 30 avril 2016

De Rutherglen à Castelnau-Magnoac

"C’est un deuxième-ligne de classe mondiale, dit de lui son entraîneur des avants William Servat. Richie Gray (29 ans, 2,06m et 123kg) fait très certainement parmi des 10 meilleurs à son poste. En tant que joueur de très haut niveau, il a aussi de bonnes idées dans bien des situations de jeu. Humainement, il est très vivant dans le groupe et s’entend bien avec tout le monde." Le souci de l’Ecossais aux 66 sélections né à Rutherglen il n’y a que 29 ans ? Sa fragilité physique (notamment le dos). Souvent absent ou en phase de reprise quand il n’est pas sollicité par sa sélection, le blond deuxième-ligne arrivé en bords de Garonne en 2016 a du mal à enchaîner les longues saisons françaises. Mais au meilleur de sa forme, il est incontournable.

Il y a aussi la pépite. Celle du Stade Toulousain mais aussi du rugby français : Antoine Dupont (22 ans, 1,74m et 85kg). Le Castres Olympique a tout fait en 2017 pour conserver son prometteur demi de mêlée capable d’évoluer à l’ouverture, mais surtout de fulgurances folles ou de défendre comme un 9e avant. Mais rien n’y a fait. Ce qui n’a en rien arrangé les relations entre les deux clubs.

Il est déjà loin le temps où "Toto" Dupont était entraîné par son oncle Jean-Luc Galès dans le petit village de Castelnau-Magnoac. "Bien qu’Antoine soit assez réservé et peu loquace, précise l'ailier Arthur Bonneval, rugbystiquement, il a des qualités exceptionnelles. Que ce soit en 9 ou en 10, il prend les choses à son compte comme cela lui est demandé et tout paraît simple."

Antoine Dupont (Castres) - octobre 2016
Antoine Dupont (Castres) - octobre 2016

Ce match leur tient à cœur

Un peu moins sollicité que les trois autres malgré sa polyvalence en deuxième ou troisième ligne, l’international samoan Piula Faasalele conserve une place précieuse au sein de l'effectif. Sa voix compte et ce gaillard de 31 ans (1,96m et 117kg) est capable d’arriver en trottinette électrique et sandales-chaussettes en conférence de presse. "A Castres (qu’il a quitté en 2016, ndlr), on apprend à croire en soi grâce au travail, lâche-t-il. Forcément, avant de quitter Toulouse pour Perpignan à l’intersaison, je compte donner le meilleur de moi-même comme toujours pour enfin avoir un souvenir positif d’un match contre le CO" conclue-t-il dans un large sourire.

L’expérimenté Castrais Yannick Caballero se souvient de ses anciens coéquipiers quand ils portaient le maillot bleu et blanc. "Des bons mecs. S’ils ont été recrutés, c’est qu’ils avaient du talent. Mais d'autres les ont remplacés. Une fois sur le terrain, ce sont encore des amis mais c’est surtout la loi du match qui prévaut. S’ils peuvent ou si on peut se passer dessus, personne ne va s’en gêner. Chacun ses couleurs. Il n’y a qu’une fois le match fini qu’on boira une bière ensemble." En attendant, l’ailier international toulousain Yoann Huget préfère les compter dans son camp. "Leur expérience et leur vécu nous profitent. Ce sont des joueurs qui ne lâchent rien. Ce match leur tient à cœur de par leur passé ou leurs amitiés. C’est donc aussi important pour le reste de l’effectif de donner le meilleur aussi pour eux. "

Antoine Dupont (Castres) face à Toulouse - le 5 septembre 2015
Antoine Dupont (Castres) face à Toulouse - le 5 septembre 2015

Alors si DJ Tekori, ses casquettes US, sa méga enceinte sur sa large épaule ou son garage reconverti en boite de nuit peuvent manquer dans le Tarn, ils se conjuguent dorénavant à la sauce toulousaine. Et puis non loin de la Montagne noir, le bruit de la Harley de Mathieu Babillot ou son déhanché façon Samuel Umtiti qui a fait le tour de la toile ont pris le relais quand Dumora et Tichit sont aussi des leaders de vie. Pour ce qui est du sportif, le choc de samedi apportera son lot de réponses entre ces deux camps que ces quatre ex-Castrais connaissent si bien.

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