Avertissement sans frais pour le Lou

Un trou d'air sans conséquences. Le Lou est passé à côté de son sujet ce samedi à Agen. Pourtant ils étaient bien conscients de ce qui les attendaient : "En venant ici jouer une équipe en lutte pour le maintien, on savait à quoi s'attendre, expliquait le capitaine Julien Puricelli. Et visiblement aujourd'hui l'envie de se maintenir était plus forte que l'envie de se qualifier." Absents des débats pendant plus d'une heure, les Lyonnais ont pêché dans toutes les bases du jeu. Le secteur défaillant qui a le plus étonné, c'est la touche, que maîtrise pourtant le Lou.

"J'en assume la responsabilité, confessait l'annonceur. Et je félicite aussi leur travail sur ce secteur. Le vent ce matin nous a posés quelques incertitudes et on a changé de stratégie, ce que l'on n'aurait pas dû faire." Dans les airs, le troisième ligne et son alignement ont perdu trois lancers aux mains de Tom Murday, ce qui les a empêchés de s'emparer véritablement du camp adverse. La première mi-temps (13-3) voit en effet les joueurs de Pierre Mignoni s'infiltrer une seule petite fois dans les 22 mètres agenais. Car l'occupation n'a pas été une mince affaire. "En deuxième mi-temps les ballons qu'ils ont récupéré étaient tous provoqués par notre mauvais jeu au pied d'occupation. On n'a pas su exploiter le vent en première période et cela nous a grandement pénalisés en deuxième."

Face à une équipe qui a su défendre à merveille, Lyon perd mais s'en tire toutefois à bon compte. Dans l'après-midi, ses deux concurrents les plus proches pour le Top 6 ont été défaits : le Racing a chuté à Pau (29-27) et Castres a été surpris par Toulouse (20-21). Le président du Lou Yann Roubert, présent à Armandie, regrettait ce résultat : "C'est une déception, évidemment. Cela nous a appris qu'un match se jouait sur 80 et non sur 15 minutes. Servons nous de ce match comme une leçon pour ne plus reproduire les mêmes erreurs à l'avenir."

Lyon a grillé un joker mais reste un sérieux prétendant dans la course aux phases finales. Attention cependant à ne pas passer à côté, de nouveau, lors des trois dernières journées.

Par Quentin Put