Bouilhou : "Encore en travers de la gorge car on avait pris une fessée"

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TOP 14 – Le taiseux Jean Bouilhou, l’un des entraîneurs des avants de Toulouse était particulièrement enjoué en ce début d’année 2021, notamment à l’idée d’affronter les Parisiens dimanche. Entre nostalgie de ce classique des Stades qu’il a bien connu et analyse des forces en présence, le coach fait le point.

L’esprit de revanche par rapport à votre lourde défaite au match aller à Paris (48-14) est-elle l'une des sources de motivation de votre semaine ?

Il s’agit de notre dernière défaite (série de 6 matches sans revers depuis, ndlr) qui avait été particulièrement bien préparée par le Stade Français. Donc oui cela reste encore en travers de la gorge en plus de l’ampleur du score car on avait pris une fessée. Le corps et l’esprit s’en souviennent. On a des mauvais souvenirs de ce match, tout comme des 78 points encaissés lors des deux derniers matches chez eux. On s’en est un peu servi pour préparer cette réception du Stade Français et surtout trouver des solutions.

Comment juger le jeu de votre adversaire de la Capitale ?

Les Parisiens ont produit de bons matches dernièrement. Ils ont des grosses mêlée et défense ainsi que beaucoup d’atouts individuels assez puissants dans toutes les lignes qui font les différences dans les duels. Ils mettent la pression au pied. Comme nous, ils n’hésitent pas à jouer sur les largeurs. Ils tentent de mettre en place un jeu total même si leur rugby diffère selon qu’ils sont à l’extérieur ou à domicile sur leur terrain synthétique. On s’attend à une grosse confrontation dimanche où l'on risque de nous mettre la pression afin que l’on déjoue. Peut-être que ce sera un peu cadenassé, bien qu’opposant deux équipes offensives en termes de statistiques. En tout cas, pour le Stade Toulousain, il s’agit de valider par une sixième victoire de rang le succès important remporté dernièrement à Montpellier.

Une page s’est tournée pour ce choc des Stades

Joueur, vous avez connu des chocs des deux Stades plutôt savoureux. Est-ce que vous transmettez cet héritage à vos joueurs ?

Une page s'est tournée par rapport aux années 2000 où il faut rendre hommage à ce club qui a participé à rendre le rugby plus populaire et plus sexy quand les rugbymen étaient un peu au fond du placard. Je me souviens de ces matches devant 80 000 personnes. Rien n’a changé d'ailleurs sur le fait que les deux clubs veulent toujours gagner l’un contre l’autre. Les rugbymen actuels sont certes à l’écoute de ce qui s’est fait dans le passé mais ils sont plus concernés par l’après, par l’avenir. C’est la nouvelle génération qui a son histoire à créer.

Dans votre effectif, vous avez la particularité d’avoir des frères (Arnold et Marchand) en concurrence pour les mêmes postes. Comment se passe globalement la lutte pour les places de titulaires dans votre groupe ?

Je n’ai pas eu l’occasion de jouer avec mon frère (un silence). Bon, en même temps, je n’ai pas de frère (éclats de rires). Souvent dans les vestiaires, certains disent qu’il faut qu’on soit comme des frères. Pour le coup, il y en a qui le sont vraiment (sourire). Plus sérieusement, c’est un avantage d'avoir des relations aussi puissantes entre joueurs. Ce qui est intéressant, c’est que même s’ils prétendent aux mêmes postes de talonneur ou de deuxième-ligne, ils ont des niveaux proches et vivent plutôt bien la situation pour le bien du club. D’ailleurs, la concurrence générale est saine au sein de notre effectif. Les joueurs ne veulent pas se prendre la place. Ils veulent donner le maximum à chaque instant pour que leur club du Stade Toulousain soit le meilleur possible.

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