Monribot : "Dès que nous prenons des points, nous baissons la tête"

  • Top 14 - Jean Monribot (Toulon) contre le Stade français
    Top 14 - Jean Monribot (Toulon) contre le Stade français
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TOP 14 - Comme ses coéquipiers, Jean Monribot a repris l'entrainement mardi, à Toulon, avec encore des maux de tête suite à la défaite face au Stade-Français. Le troisième ligne reste cependant optimiste et espère une révolte face à Agen, son ancien club.

Rugbyrama : Deux jours après, comment expliquez-vous la contre-performance de l'équipe face au Stade-Français ?

Jean Monribot : Nous ne sommes jamais rentrés dans notre match, à part à trois minutes de la mi-temps avec cet essai. Nous ne sommes pas parvenus à nous rassurer, nous avons fait des erreurs en ne jouant pas comme nous le souhaitions. A la vidéo, nous avons vu que nous parvenions à créer parfois du décalage, mais il y a toujours une faute technique ou une erreur. Sur cette rencontre, nous avons du atteindre la vingtaine de ballons perdus. C'est évidement un secteur sur lequel nous devons nous améliorer.

Quel est le problème ? Une simple question de confiance ?

J.M. : C'est rageant car la semaine nous travaillons bien à l’entraînement. Ce mardi, nous avons fait une opposition avec une mise en place et nous n'avons pas dû tomber plus de deux ballons. C'est compliqué à expliquer. Le facteur confiance est important. Il y a cette sensation, dès que nous prenons des points, que nous baissons la tête. Il n'y a pas de révolte. Ce n'est pas une question de plan de jeu ou de système. Nous avons bien assimilé cela. Il nous manque un déclic. Il faut que ça arrive vite, dans ce championnat, on n'a pas le temps.

Le risque serait de ne plus prendre d'initiatives

Comment avez-vous senti le groupe moralement ?

J. M. : "Il n'y a pas d'abattement, on sent une grande envie de travailler. Chacun doit rester positif, nous devons nous tirer mutuellement vers le haut. Si quelqu'un fait une erreur, ce n'est pas grave, on se bat pour la rattraper. Le risque serait de tomber dans le doute, de ne plus prendre d'initiatives sur le terrain de peur de mal faire. Nous ne devons pas en arriver là. Si nous jouons juste, si nous sommes efficaces dans les derniers gestes, les occasions sont là. A nous de mettre en place ce qui a été travaillé, et de le reproduire en match.

Percevez-vous l'attente voir l'agacement du public face à vos résultats ?

J. M. : Bien évidemment, nous sentons la pression autour de nous et l'attente des supporters. Quand on croise du monde en ville, on nous fait savoir que ça ne va pas. Et c'est normal que les supporters nous disent ce qu'ils pensent, cela va nous aider encore plus à nous révolter.

Contre Castres, l'équipe a eu une réaction collective, pas à Paris. Comment l'expliquer ?

J. M. : Contre Castres, le public nous a aidé à nous surpasser. Face au Stade-Français, nous avons sombré collectivement. Mais nous avons un bon groupe, une bonne équipe. Il faut passer ce cap, ça va venir, je ne me fais pas de souci. La réponse viendra collectivement. Maintenant, nous n'avons pas le choix, nous devons réagir face à Agen, d'autant plus que derrière nous nous déplaçons à Clermont qui réalise un très bon début de saison

L'an passé, c'était compliqué avec le staff

Justement, ce match face à Agen, cela reste un rendez-vous particulier pour vous ?

J. M. : J'ai passé onze années à Agen, c'est mon club formateur, mon club de cœur. Paradoxalement, depuis mon départ (en 2013), je n'ai affronté mon ancienne équipe qu'une seule fois. C'était la saison passée à Mayol et je n'avais joué que dix minutes. Et je n'ai jamais rejoué à Armandie. J'espère être au moins dans le groupe ce week-end. Même si en face, il ne reste plus grand monde avec qui j'ai pu jouer, à part Mathieu Lamoulie qui débutait lorsque j'étais encore là-bas. J'ai dépassé les 30 ans, je suis un vieux maintenant ! Mais ce sera un plaisir de retrouver des membres du staff médical notamment.

Sur le plan personnel, vous avez disputé 51 minutes en trois matchs. Comment vivez-vous votre début de saison ?

J.M. : J'ai juste envie de jouer le plus de matchs possibles. Je travaille et lorsque je rentre, j'essaie d'apporter le plus possible à l'équipe, un peu comme contre Castres quand je prends cette initiative sur l'essai. Ce genre d'action fait du bien. Ça donne un peu de confiance.

Quel regard portez-vous sur votre aventure toulonnaise jusqu'à présent ?

J.M. : J'ai toujours eu un peu de mal lors de mes premières années en club. L'an passé ça n'a pas été facile, c'était compliqué avec le staff, je n'étais pas forcément en confiance. Cette année, avec Patrice c'est différent. Il a cette franchise et cette honnêteté. Si tu travailles et que tu bosses bien, tu es récompensé. Tu joues. Il a ce côté entier, il dit les choses. Au moins, avec lui, on sait où nous en sommes. Je n'ai pas trop joué, mais tu prends sur toi d'autant plus qu'il y a une explication, ça permet une remise en question bénéfique.

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