Kaino : "J’ai pu mesurer combien ce titre était important pour les gens"

  • Top 14 - Jerome Kaino (Toulouse)
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TOP 14 - Arrivé cette saison sur les bords de la Garonne, Jérôme Kaino mènera Toulouse en finale du Top 14 ce samedi contre Clermont. L’ancien All Black s’est confié sur cette année riche à la fois collectivement et individuellement et sur son excitation à l’approche de ce dernier rendez-vous de la saison.

Rugbyrama : Vous serez le capitaine du Stade toulousain pour cette finale. En signant dans ce club l’an dernier, pensiez-vous vous adapter si vite et si bien ?

Jerome Kaino : Il y a une nouvelle langue à apprendre et j’essaie continuellement d’améliorer mon français. Maintenant, en termes de style de jeu et de langage rugby, cela a été facile pour moi de m’intégrer. La langue du rugby est universelle ! Et puis, déjà en Nouvelle-Zélande, je me tenais au courant du style de jeu en France, très rapide et avec des offloads. Je m’attendais à ça en arrivant et cela n’a pas été une surprise. J’ai juste travaillé à l’entraînement pour m’adapter au mieux à la façon de jouer de Toulouse que j’adore.

Vous attendiez-vous à un telle saison du Stade toulousain en arrivant ?

J.K : Je dois dire que cela a été très agréable de voir l’évolution et le comportement de l’équipe tout au long de la saison. Quand j’ai débarqué ici, le talent et l’âme de cette jeune équipe était déjà présents. Je suis heureux d’avoir fait partie de cette aventure.

Vous évoquez régulièrement la bande de copains que vous formez à Toulouse. Espériez-vous rencontrer ce type d’ambiance ?

J.K. : On ne sait jamais comment cela va se passer mais je connaissais quelques joueurs comme Joe Tekori, Charlie Faumuina ou Piula Faasalele. J’avais également joué plusieurs fois contre Maks van Dyk, Cheslin Kolbe et Rynhardt Elstadt. Maintenant, venir ici et voir à quel point le groupe était soudé a été fantastique. Ce n’est jamais évident d’arriver à cela car il y a différentes langues et différentes cultures.

Venir en France et avoir déjà l’opportunité de remporté mon premier titre en club, c’est vraiment incroyable

Quand on a été champion du monde, peut-on être encore nerveux à l’approche d’une finale de Top 14 ?

J.K. : Oui, bien-sûr ! Il y a toujours de la nervosité avant de jouer une finale. Beaucoup d’excitation aussi. Chaque compétition est spécifique et on ne peut pas comparer le Top 14 et la Coupe du monde car c’est différent. Là, c’est nouveau pour moi et je suis forcément un peu nerveux mais c’est un bon sentiment. J’ai discuté avec William Servat et Maxime Médard, qui ont déjà été champion avec Toulouse. J’ai également regardé des vidéos sur Youtube, avec la levée du Bouclier dans les tribunes. J’ai pu mesurer combien ce titre était important pour les gens et ceux qui le remportent, je veux en être aussi et vivre cette atmosphère incroyable.

Le fait d’être capitaine ajoute-t-il de l’excitation ?

J.K. : C’est spécial en effet. Ça l’est déjà d’arriver en finale du Top 14 mais plus encore en tant que capitaine de ce club à part dans le rugby français, avec sa riche histoire et tous ses titres remportés. C’est, pour moi, un grand accomplissement et une grande responsabilité.

Top 14 - Jerome Kaino (Toulouse)
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Ce sera votre première finale en club…

J.K. : Cela a été très frustrant pour moi d’avoir joué toutes ces années en Nouvelle-Zélande et de ne jamais avoir disputé une finale avec mon club, les Auckland Blues. Venir en France et avoir déjà l’opportunité de remporté mon premier titre en club, c’est vraiment incroyable et très excitant.

Cros peut être le futur capitaine du Stade toulousain et de l’équipe de France

Comment jugez-vous la troisième ligne toulousaine dont vous faites partie ?

J.K. : Je crois qu’on a réussi à trouver une belle combinaison avec François (Cros, ndlr) et Rynhardt (Elstadt). Selevasio Tolofua apporte aussi beaucoup quand il entre et même ceux qui jouent moins comme Alban (Placines), Gillian (Galan) ou Carl (Axtens) nous tirent vers le haut en nous obligeant à donner le meilleur de nous-mêmes.

Pensez-vous que François Cros a un futur international à plus ou moins court terme ?

J.K. : J’en suis sûr à 100%. Il est très jeune mais il peut être le futur capitaine du Stade toulousain et de l’équipe de France. Pour son âge, il affiche une très belle maturité. C’est un très bon joueur mais aussi un leader. Il sait dire les mots qu’il faut et rester calme. Il est une chance pour Toulouse et pour le rugby français et je pense qu’il devrait intégrer la sélection.

Quel regard portez-vous sur Clermont, qui comporte plusieurs joueurs du Pacifique ?

J.K. : Je crois que cette équipe est un excellent mélange, que ce soit au niveau des avants ou des arrières. Elle a des joueurs de très grands talents un peu partout, à l’image de Toeava, Moala, Fofana, Iturria, Lee…Elle en a également sur le banc, je pense notamment à Yato. Ces grands joueurs font que cela a fonctionné pour Clermont cette année. Ils sont capables de pratiquer différents styles de jeu, avec des offloads mais aussi de la domination physique devant. Cette équipe et la nôtre se ressemblent beaucoup et il me tarde de les affronter.

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