Les Franciliens gagnent sur le fil

Le contexte était connu, dans cette fenêtre internationale et ce premier doublon du genre, les Franciliens semblaient être une proie idéale face à la gourmandise affichée des Grenoblois invaincus en Top 14 depuis le 29 Septembre 2018. Privés de nombreux internationaux, les Ciel et Blanc étaient prévenus, les Isérois se déplaçant à juste titre avec force et ambition. Pour être complet, rappelons également que les Grenoblois furent amputés de leurs internationaux Tongiens et Géorgiens, n'en jetez plus l'affiche se présentait indécise et personne n'aura été déçu.

Les premiers à se mettre en action furent les visiteurs, sur une relance anodine, Gaëtan Germain ira chercher Raymond Rhule sur son aile. Le service impeccable sur son intérieur à son arrière permit aux Grenoblois de marquer quelque peu leur territoire (0-7, 13ème). Pas de quoi refroidir les ardeurs Franciliennes, d'autant que Virimi Vakatawa affichait un bel appétit en étant à la conclusion d'un joli mouvement (7-7, 19ème). Le centre international ira de sa huitième réalisation de la saison quelque instant plus tard sur un superbe travail d'Henry Chavancy, action conclue en première main de toute beauté (17-7, 30ème). Il était alors permis d'imaginer des débats sereins et maîtrisés, les Franciliens semblant être dans d'excellentes dispositions. C'était sous-estimer les Isérois, remarquables d'envie et très audacieux dans leurs possessions.

Olivier Klemenczak en sauveur

Jusqu'à la fin de la première période, les débats sont à l'avantage des hommes de Stéphane Glas et Dewald Senekal. En conquête directe, dans l'animation offensive autour d'un Franck Pourteau inspiré, les visiteurs empilent les points. Sous la botte d'un Gaëtan Germain toujours aussi précieux au pied (100% de réussite ce soir); les Grenoblois recollent au score sans sourciller. Revenus à une unité des locaux (17-16, 49ème), l'espoir était permis. Et personne ne cria au scandale lorsque Fabien Alexandre viendra bonifier un superbe travail de Franck Pourteau au cœur de la défense du Racing 92 pour prendre les commandements au tableau d'affichage (17-23, 67ème). Malmenés les Racingman n'abdiqueront pas, malgré de nombreuses scories qui traduiront une certaine fébrilité. Sur une longue séquence à proximité de la ligne Olivier Klemenczak lancé comme un obus viendra crucifier les Grenoblois sur le fil (24-23, 76ème). Malgré une dernière possibilité et une tentative de drop raté de Ben Lucas pas forcément préparé dans de bonnes conditions dans les ultimes instants, Laurent Labit et Laurent Travers peuvent être soulagés en s'étant sortis d'un pareil guêpier.

Un succès qui permet aux Franciliens de s'installer provisoirement sur le podium avant un délicat déplacement en terre maritime du côte de La Rochelle. Les Isérois quant à eux, ont démontré de réelles capacités offensives et mentales, et qu'ils méritaient certainement autre chose qu'une simple lutte au maintien avec ce bonus défensif largement mérité.