Roubert : "Le premier challenge sera d’être dans les six"

  • Yann Roubert - président du LOU
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  • Yann Roubert, président du LOU
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Le président lyonnais, Yann Roubert, s’est confié à Rugbyrama alors que le LOU débutera sa saison ce samedi, au Matmut Stadium de Gerland, face au Stade toulousain. État des lieux d’un club qui a des ambitions, ne veut rien s’interdire mais avance avec prudence.

Rugbyrama : Trois victoires en autant de matches de préparation, c’est forcément rassurant ?

Yann Roubert : Oui, on a bien travaillé mais cela ne ramène aucun point pour le championnat. C’est important d’en être conscient, de les prendre pour ce que ça vaut, à savoir zéro point mais il faut le prendre comme une invitation à travailler beaucoup et sereinement. Ce n’est pas anodin d’aller gagner à Mayol, on sait que cela peut créer de beaux souvenirs… Il ne faut évidemment tirer aucune vérité. On peut être heureux d’avoir bien travaillé lors des matches et en préparation. On a la sensation et la conviction que la saison va être terrible, avec une concurrence qui n’a jamais été aussi forte pour la qualification pour les phases finales, mais d’avoir fait une bonne préparation.

Cela apporte un minimum de certitudes sur l’ossature conservée et les joueurs recrutés ?

Y.R. : Cela a le mérite de renforcer nos convictions. On a des gens avec qui on a envie de travailler. On est perfectible, donc on a à la fois du pain sur la planche et des possibilités.

En deux mots : vivement samedi ?????⚫
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— LOU Rugby (@LeLOURugby) August 20, 2018

Sentez-vous l’équipe plus forte que la saison passée ?

Y.R. : On a la conviction de s’être renforcé. On a gardé une ossature, avec 35 joueurs encore là et 9 nouveaux. On a l’impression d’être plus armé que l’an dernier, c’est certain.

Dans votre effectif, il n’y a pas de départs subis, seulement des départs consentis ?

Y.R. : C’est la troisième année que, mis à part les retraites ou les départs consentis, on ne perd aucun joueur que l’on veut réellement garder. C’est le signe que les joueurs sont heureux d’être là et on a le sentiment d’avoir partagé de belles choses sans être rassasié. On n’a pas gagné ! On a fait une bonne saison mais il en manque. On a encore faim.

La demi-finale disputée a-t-elle entrainé un changement de statut ?

Y.R. : On voit que l’on parle plus de nous et que nous sommes plus attendus mais il est important de ne pas lire tout ce qui se dit sur le LOU. Oui, on est attendu comme les treize autres équipes. C’est valorisant de susciter des attentes. On a gouté aux phases finales donc, bien sûr, on a envie d’y revenir. Après, soyons conscients du chemin qu’il reste à parcourir.

Yann Roubert, président du LOU
Yann Roubert, président du LOU

Il y a de la sympathie mais aussi ce statut de "nouveau riche". Comment le vivez-vous ?

Y.R. : On veut rester un club à taille humaine, simple, dans lequel on dit ce que l’on fait et on fait ce que l’on dit. On veut fonctionner simplement, sérieusement et si possible sympathiquement. On a envie que le rugby grandisse à Lyon et que Lyon grandisse dans le rugby. On a partagé des moments forts, la ville a pétillé de rugby, après ce ne sont que des braises et il faut souffler dessus pour entretenir le feu de joie. On a la chance d’avoir un bassin économique qui doit nous permettre, si on est bon (il insiste), de trouver dans Lyon les moyens de nos ambitions. C’est un atout, comme ce bassin rugbystique réel, l’important bassin de population et l’accompagnement de GL Events qui nous donne l’impulsion qui doit permettre de viser haut. Et c’est un actionnariat lyonnais. Tout le monde a envie d’aller dans le même sens, à nous de l’exploiter et le meilleur marketing est de gagner des matches.

Un titre de Pro D2, un maintien en Top 14, une qualification… Maintenant, on vise quoi ?

Y.R. : (sourires) On a envie de garder cette courbe ascendante mais ça devient de plus en plus difficile. On veut essayer de continuer sans dire que l’on veut faire mieux qu’une demi-finale. Il va falloir essayer d’être dans les six, c’est un premier challenge, puis après tout peut se passer. Il y a déjà un marathon de 26 journées. On n’oublie pas d’où l’on vient, on était en Pro D2 il y a deux ans mais on sait où on veut aller. Il faut y aller avec humilité.

Mais l’on va vous attendre à ce niveau-là, de demi-finaliste !

Y.R. : Et c’est normal. On en a aussi l’envie. Après, on ne peut rien promettre. On veut continuer à avancer parce qu’on a largement faim. On espère toujours faire mieux.

Concernant la Coupe d’Europe, honnêtement, quelles seront vos ambitions ?

Y.R. : On s’est renforcé en qualité et en quantité. Je veux pour exemple un exercice fait avec Pierre (Mignoni). On a fait deux XV complets, et puis il restait de bons joueurs… Cette année, on a un groupe qui peut jouer à très haut niveau. Cela permettra d’avoir une rotation. On va jouer cette Coupe d’Europe avec enthousiasme, après on est conscient que ce sera une première pour nous. Les équipes d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Ecosse vont s’enchainer (il rit). Ceci étant, il faut le prendre avec envie, les joueurs seront morts de faim, et il faut le prendre comme une fête avec tous ces internationaux au Matmut Stadium de Gerland. On veut faire bonne figure, On voulait du haut-niveau, on est servi. Si on peut avoir une chance, il ne faut pas s’en priver et je ne connais pas d’équipe qui veut s’économiser.

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