Éblouissant Stade Toulousain !

Et dire que Lyon menait à la 20ème minute de ce match et semblait alors en mesure de rivaliser… L’espoir n’aura pas duré longtemps pour l’équipe de Pierre Mignoni qui a pris l’eau durant les vingt minutes suivantes ; un véritable supplice pour ses joueurs jusqu’à la mi-temps. Cette domination de Toulouse, elle se caractérise notamment par ce triplé de Sofiane Guitoune sur des mouvements collectifs bien menés sur les extérieurs (7’ et 23’), puis sur un petit côté dans la continuité d’une touche (32’). La formation d’Ugo Mola a impressionné.

Elle n’a eu de cesse de proposer du jeu, de mettre de la vitesse et de maintenir un rythme soutenu. Sébastien Bézy sur un départ au ras (28’) et Pita Ahki sur le fermé (36’) ont montré un registre intéressant dans de petits espaces, mais c’est surtout la réalisation de Lucas Tauzin (39’) qui illustre parfaitement ce jeu toulousain. Cheslin Kolbe initie une relance depuis son camp, joue fort dans la zone du dix, trouve Guitoune qui transmet après-contact à son arrière venu se proposer à nouveau, puis le Sud-Africain glisse à Tauzin. Sublime.

Une rencontre à dix essais

Discipliné, le Stade ne s’est jamais arrêté même après la sortie de ses cadres à l’heure de jeu. Auteur d’un 33 à 0 entre les 23ème et 53ème minutes, il s’est fait plaisir. Le point de bonus offensif ayant même été sécurisé sur une réalisation de Louis-Benoit Madaule (67’), après un festival de Ahki dans la défense. Et dire que les internationaux manquaient à l’appel, ce qui va forcément donner de bons problèmes à résoudre pour le staff qui a l’embarras du choix, dans un effectif qui lui donne satisfaction quels que soient les joueurs qui sont alignés.

À l’inverse, le LOU avait décidé d’injecter du sang neuf et de relancer quelques blessés sur le retour. Ce choix n’a pas été payant pour une équipe qui se présentait comme l’une des meilleures défenses du championnat avant ce match. Avec 53 points encaissés et 7 essais concédés, ce rendez-vous va faire du mal aux statistiques (et aux têtes ?). Car les trois essais de Xavier Mignot (5’) et Noa Nakaitaci (19’) – qui avaient permis de bien lancer les débats – puis celui de Jonathan Wisniewski (53’) ne sont pas des lots de consolation crédibles.