Tauleigne a hâte de retrouver Chaban

En rejoignant les rangs du MHR, Marco Tauleigne savait qu’il s’exposait à une concurrence encore plus rude que celle qu’il connaissait en Gironde, à l’UBB. Et cela n’a pas loupé.

Pour sa première année au MHR, l’Ardéchois a joué 464 minutes. La faute à "plusieurs petites blessures" : "Cela a été mon souci l’an passé : rien de méchant mais des blessures qui m’empêchaient d’enchaîner" comme il l’expliquait mercredi, mais aussi et surtout à un extraterrestre nommé Zach Mercer qui a survolé (et survole encore) le championnat français.

Pas facile, même quand on compte 5 sélections avec le XV de France (gagnées en 2018), de vivre dans l’ombre d’un phénomène qui serait titulaire dans n’importe quel club de Top 14… Et la concurrence n’est pas moins forte sur les deux autres postes de la troisième ligne, où le premier est souvent occupé par le capitaine Yacouba Camara, qui n’est autre que le joueur le plus utilisé du MHR, et par un autre international, en l’occurence Alexandre Bécognée.

Face à cette situation, Tauleigne n’a pas rechigné à monter dans la cage : "J’ai été récemment titularisé à ce poste (à Clermont début décembre, ndlr.) et cela m’était déjà arrivé de dépanner à ce poste. Sur la stratégie de jeu cela ne change pas grand-chose sur le terrain sauf sur la mêlée, mais si je dois jouer en deuxième ligne pour aider le groupe, je n’aurai aucun problème là-dessus. Ça fait bizarre au début, mais je suis lucide : je n’ai plus 22 ans, je suis peut-être un peu moins rapide, donc il n’y a pas de problème."

Tauleigne : "J’ai toujours des ambitions élevées"

Ce vendredi soir, Tauleigne n’aura pas à monter dans la cage. Son capitaine Yacouba Camara, lui aussi polyvalent, le fera pour lui. Il évoluera donc à son poste de prédilection, le couloir de la troisième ligne. Et ajoutera une apparition à sa feuille de route, qui compte actuellement huit apparitions pour deux titularisations. Dont la majorité fut acquise lors des dernières semaines : depuis fin novembre, le grand Marco enchaîne. Enfin : "Cela fait quelques matchs que j’enchaîne, certes en tant que remplaçant mais je prends ce qu’il y a à prendre. On verra par la suite comment ça se passe. Je suis toujours content de faire partie du groupe." Mais l’Ardéchois se veut prudent, histoire de ne pas revivre la même saison que la précédente : "J’ai toujours des ambitions élevées mais l’année dernière je n’étais pas arrivé à faire ce que je voulais faire. Cela m’avait rongé, je me prenais la tête parce que je voulais tout bien faire, mais je me heurtais à des échecs à chaque fois. Maintenant j’essaye de relativiser. C’est bateau ce que je vais dire, mais je prends les matchs les uns après les autres et je touche du bois."

Je suis content de retrouver Chaban

Ce vendredi soir, il retrouvera son ancien stade pour saisir une double opportunité : montrer à son staff qu’il mérite davantage, et montrer à ses anciens partenaires qu’il a fait le bon choix. Deux leviers de motivation qui ne gâcheront pour autant pas son plaisir : "Je suis content de retrouver Chaban et les supporters car je suis parti sur une année Covid, alors que le stade était vide. J’ai gardé beaucoup d’amis là-bas, et je n’ai pas fait le voyage l’année dernière." On imagine que l’ex-Berjallien compte bien ne pas faire celui de cette année à vide…

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