Garbajosa : "Mon job, c’est de protéger le groupe"

  • Xavier Garbajosa (Lyon)
    Xavier Garbajosa (Lyon)
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TOP 14 - Avant la réception de Pau, le manager lyonnais est – entre autres – revenu sur les rumeurs de départ entourant plusieurs cadres de son équipe, ainsi que sur celui de l’entraîneur en chef Kenny Lynn, qui retournera en Nouvelle-Zélande à l’issue de la saison.

Comment sentez-vous votre équipe, quatre jours après sa belle victoire sur le terrain du champion de France ?

Cette victoire à Montpellier était une bonne chose, mais de là à nous encenser, il ne faut pas aller trop vite en besogne... Ce qui est bien avec ce succès, c’est qu’il est venu récompenser notre travail depuis dix semaines, qu’il nous a apporté un peu de confort du point de vue comptable et un peu de confiance supplémentaire.

Ce qui n’était pas un luxe, au terme d’une semaine marquée par de nombreuses rumeurs, comme les contacts établis entre certains clubs et des cadres de votre effectif comme Couilloud, Tuisova, Bamba ou les frères Taofifenua...

Cela fait partie des us et coutumes de notre milieu. Nous avons des joueurs de qualité en fin de contrat, il est normal qu’ils attisent les convoitises. Ce que je peux dire, c’est que notre meilleur recrutement consistera d’abord à conserver ces joueurs, et je fais confiance à nos dirigeants et à nos actionnaires pour y parvenir. En tout cas, ils réalisent un gros travail pour y arriver.

Ces dérives et ces contacts établis si tôt dans la saison vous agacent-ils ?

Dire qu’il s’agit de dérives, ce serait péjoratif. C’est l’évolution du rugby pro, tout simplement. Du moment qu’il n’y a pas de période de transferts et qu’on permet les contacts, ça fait partie du jeu et il n’y a rien d’illégal. Après, pour vous répondre, j’ai été élevé et j’ai grandi dans un club où l’institution est au-dessus de tout. Mon job, c’est d’abord de veiller aux intérêts de l’institution du Lou et de protéger le groupe. Il y a simplement des choses que je ne maîtrise pas et que je ne dois pas chercher à maîtriser. Toute l’énergie que l’on a, on doit d’abord l’utiliser pour bien préparer la réception de Pau, et rien d’autre.

Justement, vis-à-vis de ces joueurs, comment vous comportez-vous ? Faut-il discuter avec eux, ou laisser faire les choses ?

C’est une bonne question car, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, nous sommes dans une semaine de compétition, à laquelle on doit consacrer toute notre énergie. A-t-on vraiment beaucoup d’énergie à perdre pour tenter d’expliquer l’inexplicable ? Mon rôle, comme je vous l’ai dit, c’est surtout de faire en sorte que tout cela ne vienne pas interférer avec le rendement de l’équipe sur le terrain. Ce serait naïf de croire que les joueurs ne sont pas touchés, évidemment qu’ils en parlent entre eux. On vit dans un monde où tout est épié, relayé, ils ont forcément eu vent de ces informations et en discutent. Cela peut-il perturber un groupe ? Sûrement. Mais cela l’a-t-il vraiment perturbé ? Pas la semaine dernière, en tout cas, et j’espère que ce ne sera pas le cas contre Pau non plus.

Dans le même ordre d’idées, le Lou a officialisé le départ à la fin de la saison de l’entraîneur en chef Kenny Lynn, qui a manifesté la volonté de retourner en Nouvelle-Zélande...

C’est une grosse perte. Humainement d’abord, parce que Kenny était là depuis 10 ans. C’est un gars que j’ai fait évoluer à l’intersaison comme coach principal, car j’avais vite décelé chez lui une appétence pour le jeu que je partage, et qui est apprécié par tout le groupe. C’est ça décision que de rentrer au pays et on la respecte, d’autant qu’au sein de l’institution nul n’est irremplaçable. Même s’il va beaucoup nous manquer...

Avez-vous déjà réfléchi à l’identité de son remplaçant ?

Sincèrement, je ne me suis pas encore posé la question. Kenny est avec nous jusqu’à la fin de la saison et ce qui m’importe, c’est de profiter jusqu’au bout de tout ce qu’il pourra nous apporter, en souhaitant que nos résultats lui permettent de partir de la meilleure des manières. Alors, concernant l’identité de son éventuel remplaçant ou tout simplement de savoir si quelqu’un allait le remplacer, je vous avoue que je n’ai pas encore eu envie d’y réfléchir.

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