Boks : Une défense d'attaque ?

Par Rugbyrama
  • James O'Connor Australie Wallabies 2009
    James O'Connor Australie Wallabies 2009
Publié le Mis à jour
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Les Australiens ne le cachent pas : ils comptent profiter des difficultés montrées par la défense sud-africaine ces deux dernières semaines pour l'emporter samedi à Brisbane pour leur premier match dans les Tri-Nations. Mais les champions du monde veulent eux aussi insister sur le registre offensif.

Samedi encore, la défense des champions du monde devrait souffrir. Humiliée lors des deux premiers matchs en Nouvelle-Zélande, où elle a encaissé neuf essais, elle sera de nouveau mise à rude épreuve au Suncorp Stadium. C'est le jeune James O'Connor qui, porté par le culot et l'insolence de ses 20 ans, le clame haut et fort dans la presse : "Nous avons travaillé notre contre-attaque toute la semaine et je pense que vous allez apprécier le spectacle samedi. J'aime participer au jeu et vous allez me voir partout sur le terrain, au soutien de Quade Cooper et de Matt Giteau", a-t-il déclaré sûr de son fait, affirmant n'être en aucune façon gêné par son replacement à l'aile. Aligné à l'arrière lors de ses 17 sélections, il est polyvalent mais joue plutôt au centre, voire à l'ouverture avec sa province, la Western Force. Pourtant, il ne doute pas un instant de sa capacité, ainsi que celle de son équipe, à poser des problèmes à la ligne de défense des Springboks.

C'est qu'en fait, les Wallabies n'ont pas perdu une miette des deux corrections reçues par les Sud-Africaines à Auckland (31-17) puis à Wellington (32-12). Et ils en ont tiré les enseignements : "Lors le premier match, notamment, le jeu des Blacks était incroyable, a avoué O'Connor. Ils ont montré que plus on porte le ballon, plus on en tire parti. Dans le cas contraire, les choses deviennent très difficiles. On ne peut pas gagner un match sans ballons à jouer. Tant qu'on attaque la ligne, on pose des problèmes à l'équipe qui défend."

Des Sud-Africains apathiques

Il est vrai que les All Blacks en ont fait la démonstration parfaite ces deux dernières semaines. Avec du jeu debout, des passes au contact, beaucoup de vitesse dans les transmissions et sur les extérieurs, ils ont épuisé les champions du monde, en attaque ou en contre-attaque. Certes, la copie était meilleure et ils n'ont pas failli sur les plaquages le week-end dernier à Wellington (seulement 8% de ratés) mais c'est dans l'engagement que les Sud-Africains ont péché, trop mous, trop lents, subissant terriblement face à des Néo-Zélandais qui avançaient à chaque impact. Comme l'analyse sur notre site Pierre Villepreux, leur "défense collective paraît fragile. Délaissant leur fameuse défense inversée, qui n’avait pas posé de réels problèmes à leurs adversaires la semaine précédente, ils n’ont pas pour autant trouvé la solution en défendant en ligne, pour faire face aux déferlantes en surnombre sur le large que leur ont imposées les Blacks."

L'ancien entraîneur du XV de France s'interroge : "Que va faire cette équipe en plein doute contre les Australiens sous la conduite de Robbie Deans justement lui aussi Néo-Zealandais ?" Les Boks ont donné un élément de réponse ces derniers jours : ils vont attaquer eux aussi, encouragés par leur relatif regain de forme en deuxième période le week-end dernier. Les titularisations du demi de mêlée Ruan Pienaar, chargé de dynamiser et d'accélérer le jeu, et du très mobile troisième ligne Ryan Kankowski en témoignent. Peter de Villiers, d'ailleurs, ne s'en cache pas : "Les statistiques montrent que le Suncorp stadium est le terrain le plus rapide du Super 14 alors il faut qu'on se prépare à un jeu plus rapide aussi", a-t-il affirmé lors de l'annonce de son XV de départ mardi. Ne dit-on pas que la meilleure défense, c'est l'attaque ?

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