Labit : "L’équipe a besoin de moi"

Par Rugbyrama
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Christian Labit va rechausser les crampons. L'entraîneur de Carcassonne et ancien international va jouer dimanche en demi-finale de trophée Jean-Prat, contre Aix-en-Provence. Après la défaite du match aller (9-18), il veut apporter son expérience à son équipe.

Qu'est-ce qui a motivé votre retour sur les terrains ?

Christian LABIT : Le numéro 8 habituel est suspendu et son remplaçant souffre d'une grosse entorse d'une cheville alors il fallait quelqu'un pour le remplacer. C'est plutôt pour le bien du club et du groupe que pour le mien, car je ne suis pas sûr de me faire plaisir plus d'un an après mon dernier match (rires) ! Mais je veux répondre présent quand l'équipe a besoin de moi. Je devais prendre mes responsabilités et je les endosserai si les choses se passent mal.

Que ressentez-vous ?

C.L. : Je suis content. Je vais jouer le dernier match de ma carrière, même si je pensais l'avoir déjà fait ! Mais je me rends compte que ça va être un peu compliqué. J'ai entamé la préparation et c'est dur ! Je dois passer une semaine de souffrance et les deux ou trois jours après la rencontre seront très difficiles, je le sais... C'est ce que j'appréhende le plus en fait !

Jouer ce dernier match vous fait-il plaisir ?

C.L. : Le rugby, c'est 80% de ma vie et je serai très heureux de rechausser les crampons bien entendu. Mais ce ne sera pas un besoin pour moi, simplement une nécessité, une "obligation" entre guillemets. J'apporte seulement une solution face à une difficulté rencontrée par l'équipe. Et les joueurs sont heureux que je revienne.

Que pensez-vous apporter ?

C.L. : Je vais pouvoir apporter mon expérience. Lors du match aller, nous avons manqué de sérénité quand nous étions dominateurs, alors j'espère pouvoir guider un peu tout le monde. Personne ne s'attend à ce que je traverse le terrain balle en main mais je vais essayer d'amener un peu de recul aux joueurs.

Neuf points de retard avant cette demi-finale retour, c'est beaucoup et c'est peu à la fois. Comment abordez-vous ce match ?

C.L. : Neuf points de retard, c'est beaucoup et nous savons que ce sera compliqué. Mais rien n'est impossible en rugby ! Il va falloir essayer de recoller au score dès l'entame du match. Ce ne sera pas facile mais nous en avons les moyens parce que les gars ont beaucoup de caractère. C'est leur force. Ils n'ont pas des qualités athlétiques exceptionnelles, ils s'entraînent moins que les autres équipes mais sont quand même arrivés en phases finales. C'est bien la preuve que ça se joue beaucoup dans la tête. Nous comptons là-dessus pour arriver au bout.

Vous êtes montés de Fédérale 2 l'an dernier et êtes en course pour un billet pour le Pro D2. Vous vivez une aventure exceptionnelle depuis votre arrivée à Carcassonne la saison dernière...

C.L. : C'est exceptionnel, oui. Parvenir à monter deux années de suite serait historique d'après ce que j'ai entendu dire. Ce qui est primordial dans cette équipe, c'est qu'elle n'a plus envie de perdre. De week-ends en week-ends, elle s'est habituée à gagner. Elle n'était pas la meilleure du championnat mais elle a perdu l'habitude de perdre et c'est ça qui la fait avancer maintenant. Personnellement, je déteste perdre et je l'ai inculqué à mes gars. Après, nous faisons avec nos moyens... J'ai appris qu'Aix était parti en balnéothérapie lundi… Mes joueurs à moi étaient sur des chantiers ou conduisaient des pelles-mécaniques. Nous n'avons pas les mêmes conditions de préparation et de récupération. Ça se ressent forcément.

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