Ollivon: "Si on m’a pris c’est que j’ai dû le mériter un peu"

Avez-vous eu les sélectionneurs de l’équipe de France depuis dimanche ?

Charles OLLIVON: Je n’ai eu personne. Je l’ai appris sur internet dimanche et j’ai reçu la convocation aujourd’hui (lundi, ndlr). Dimanche, je n’ai pas eu à répondre aux médias parce que le président voulait que je reste au calme. Il ne s’est pas passé grand-chose depuis. Je me suis entraîné ce matin (lundi, ndlr) et j’ai suivi notre attaché de presse pour la conférence de presse. Mais ça ne va pas durer autant de sollicitations.

Avez-vous pensé à cette convocation en vous endormant dimanche soir ?

C.O.: Un peu au début, mais pas plus que ça. J’ai plutôt bien dormi. Le soir, j’étais chez moi à St Pée sur Nivelle avec mon frère. On s’est baladé, on a discuté et on a regardé la télé avant de se coucher. On a parlé de la convocation mais pas seulement. Lui m’a parlé aussi de son match qu’il avait gagné l’après-midi avec St Pée sur Nivelle. C’était bien de parler d’autre chose et de ne pas penser qu’à ça. Ça m’a fait du bien.

Vous allez découvrir Marcoussis pour la première fois vous qui n’avez jamais eu de sélection chez les jeunes...

C.O.: J’ai été à Marcoussis pour un stage jeune. On était quatre-vingt joueurs. C’est ma seule expérience là-bas. Ce jour-là, je ne pensais pas y revenir du tout. Mais il y a d’abord ce match de vendredi contre Toulouse qui se profile. J’aurai le temps de penser au stage par la suite.

Pensez-vous cette convocation méritée ?

C.O.: C’est le sélectionneur qui a décidé. Je pense qu’il est assez compétent au niveau rugby pour avoir fait ce choix. S’il m’a pris c’est que j’ai dû le mériter un peu. C’est super pour moi, mais je n’ai encore rien fait. Je dois tout faire pour que ce stage se passe bien pour après peut-être espérer avoir une sélection avec cette équipe.

La seule chose que j’ai à dire à Mela, c'est qu’il ne m’a pas fait peur

Beaucoup de médias avaient évoqué la possibilité de votre convocation. Avez-vous été surpris d’être réellement appelé ?

C.O.: Depuis deux ans, tout a été assez vite. Je ne m’attendais pas du tout à être d’abord dans la liste des 74. Une fois que j’ai su que j’y étais, je me suis dit que forcément je n’étais pas là par hasard, que j’étais suivi et que j’avais tout simplement une chance.

Vous êtes suivi par les sélectionneurs, mais aussi par vos adversaires du Top 14, comme lors de la mi-temps Brive-Bayonne ?

C.O.: (Il sourit) Oui. Arnaud Mela m’a attendu dans le tunnel à la mi-temps. Il avait préparé son discours et m’a dit un truc du genre : "tu n'es pas encore arrivé. Ça va changer quand je vais rentrer en deuxième mi-temps". Je n'ai pas vraiment fait attention à lui. La seule chose que j’ai à lui dire c'est qu’il ne m’a pas fait peur.

Hormis cette anecdote, vous sentez-vous plus surveillé aujourd’hui par vos adversaires, moins libre ?

C.O.: C’est sûr. Mais c’est aussi normal. Je suis un peu plus suivi que lors du premier match contre Toulon. C’est sans doute un passage obligé. Mais le plus difficile reste d’enchaîner les matchs avec tous les blessés que l’on a à Bayonne. Ce n’est pas fini car il y en a encore quatre d’affilée. Tous les week-ends, on joue après six jours de récupération, ça commence à faire beaucoup. Il faut bien récupérer pour réussir à enchaîner le mieux possible.

Cette convocation va vous booster pour tenir le coup ?

C.O.: C’est une source de motivation supplémentaire. C’est très positif pour moi, c’est super. Je dois continuer à tout donner sur le terrain pour continuer à progresser.