Wisniewski : "Si Ford avait été Français, on lʼaurait peut-être viré après deux sélections..."

  • Jonathan Wisniewski (Lyon)
    Jonathan Wisniewski (Lyon)
  • Top 14 - Jonathan WISNIEWSKI (Lyon), face à Clermont.
    Top 14 - Jonathan WISNIEWSKI (Lyon), face à Clermont.
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XV de FRANCE - Parler de rugby en étant privé du support des matchs, sans être pédant ni ennuyeux ? Cʼest le défi que Midi Olympique sʼest lancé dans son nouveau rendez-vous nommé "que jeu tʼaime", à savoir une série dʼinterviews auprès de différents acteurs de ce jeu qui, tour à tour, seront amenés à dévoiler leurs influences, sensibilités et autres convictions.

Le premier opus se trouve ainsi consacré à lʼouvreur du Lou Jonathan Wisniewski, au sujet de sa vision de son poste et de son évolution, dont il livre une définition des plus intéressantes. "Un joueur qui cherche dʼabord à faire briller les autres. Cʼest à sa capacité à mettre son talent au service dʼun système et des qualités de ses coéquipiers quʼon voit un grand ouvreur." Une vision du poste des plus altruistes, donc, que Wisniewski sʼest bâtie au long dʼune quinzaine dʼannées passées dans le rugby professionnel, où il a régulièrement pu constater que le rugby français nʼavait pas les mêmes attentes de ses ouvreuers que les pays étrangers.

"Pour des raisons que je ne mʼexplique pas, on a souvent préféré en France un joueur capable de faire des exploits individuels plutôt quʼun autre susceptible de tenir une stratégie et de faire jouer les autres. Prenez George Ford : il a bientôt 70 sélections avec lʼAngleterre et je suis persuadé que chez nous, on lʼaurait jeté au bout dʼune ou deux capes en disant quʼil ne tape pas assez fort dans le ballon, quʼil ne plaque pas assez dur, ou que sais-je... Pourtant, Eddie Jones lui a fait confiance, parce quʼil sait quʼavec lui ses consignes et ses systèmes seront respectés. Le problème, chez nous, cʼest quʼon veut que lʼouvreur plaque comme Chabal, gratte comme Dusautoir, ait la vision du jeu de Carter, crochète comme Kolbe.. Les autres pays ne se posent pas ce genre de question. Ils misent dʼabord sur un système maîtrisé par tout le monde, où lʼouvreur joue le rôle de chef dʼorchestre. Et sʼil est capable en plus de ça de quelques fulgurances, alors cʼest un joueur dʼexception."

Top 14 - Jonathan WISNIEWSKI (Lyon), face à Clermont.
Top 14 - Jonathan WISNIEWSKI (Lyon), face à Clermont.

De systèmes sur lesquels lʼouvreur rhodanien sʼattarde quelque peu, avouant sa préférence pour les animations en 2-4-2 plutôt quʼen 1-3-3-1, arguments à lʼappui. Mais aussi sur "la dimension technique et stratégique quʼa pris le secteur du jeu au pied, sous lʼinfluence des All Blacks", sans oublier quelques anecdotes qui feront le bonheur des initiés... À découvrir en intégralité dans Midi Olympique.

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