Les Bleus à intensité maximale

  • Anthony Bouthier - XV de France
    Anthony Bouthier - XV de France
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XV DE FRANCE - Au terme d'une semaine particulièrement intense, les Bleus se sont livrés, ce samedi, à une opposition contre le XV de France militaire à Nice. Un "entraînement test", selon le staff des Bleus aussi passionnant à regarder que rude à vivre...

Dimanche prochain, nos Bleus vont se frotter à l'élite du rugby mondial. L'Angleterre d'Eddie Jones, vice champions du monde et troisièmes mondiaux. Alors les Bleus se préparent en conséquence. Mercredi, l'on avait déjà assisté à un entraînement musclé. Une séance réservé aux 42 joueurs appelés par Fabien Galthié, sous forme d'opposition à environ 80 % de l'intensité maximale. Ce samedi, les Bleus sont montés d'un cran. Ou plutôt de deux, comme nous l'a expliqué le manager Raphaël Ibanez avant le début de la séance : "Vous allez assister à un entraînement très dur. Pour le staff, c'est entraînement "test" dans lequel nous allons nous rapprocher de l'intensité d'un match international." Le décor était posé.

En guise de sparring-partners, les Bleus avaient une autre équipe de France : son homologue militaire, essentiellement composée de joueurs évoluant en Fédérale 1 et 2. Des joueurs qui, malgré toute la bonne volonté du monde, ne pouvaient pas prétendre à pousser les Bleus dans leur derniers retranchements... Sauf que le staff avait tout prévu : "Nous allons placer les joueurs en situation difficile, comme les faire jouer à 14 ou encore ajouter un ou deux adversaires pour leur compliquer la tâche. Ils ne le savent pas mais nous allons voir comment ils s'adaptent à ces situations de stress", prévenait Ibanez avant la séance.

Labit : "Travailler en situation de fatigue"

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Bleus ont été servis : en effet, la séance avait pour objectif de cumuler 64 minutes de temps de jeu effectif. Quatre séquences ininterrompues de trois minutes, deux fois deux minutes, et enfin une minute. Avec, à chaque fois, une minute de repos. L'objectif était de faire huit cycles. Devant l'enthousiasme et la qualité du travail proposé malgré la faitgue, Fabien Galthié a finalement poussé à dix cyles. In fine, l'opposition contre France Militaire aura donc duré presque deux heures. Deux heures durant lesquelles les Bleus ont attaqué et défendu sans relâche et en étant systématiquement remis sous pression par leur sélectionneur. Un exemple ? Alors que les Bleus attaquaient dans les 40 mètres adverses, Gatlhié interrompait l'action et renvoyaient les Bleus défendre sur leur ligne d'en-but en rendant le ballon aux militaires.

Même les remplaçants ne chomaient pas : aussitôt sortis, ils rejoignaient l'en-but pour effectuer un travail spécifique avec le préparateur physique Nicolas Jeanjean. A l'issue de la séance, le staff se disait satisfait : "C'était une bonne préparation pour un match international", estimait Shaun Edwards. Même écho du côté du responsable des trois-quarts, Laurent Labit : "Cette séance nous a permis de travailler nos lancements et nos formes de jeu sous l'effet de la fatigue, et dans des situations critiques qui sont fréquentes au niveau international : infériorité numérique, ballon de contre, turnover... Que fait-on pour garder le ballon, défendre, ou sortir de notre camp ? Dans ces moments là, il ne faut pas baisser la tête mais trouver des solutions." Des solutions qui seront ô combien précieuses au moment d'affronter les vice-champions du monde anglais...

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