Tanga, Priso, Lebel : ces Bleus qui ont perdu des points lors de la tournée d'automne
XV DE FRANCE - Si la tournée des Bleus fut une réussite collective, certaines individualités ont tout de même perdu des points. Peu utilisés ou barrés par la concurrence, ils étaient pourtant attendus début novembre pour bousculer la hiérarchie. Après trois succès français, ces absents ont eu tort.
Yoan Tanga
Il était attendu comme une bombe au sein de la troisième ligne du XV de France. Performant lors de la tournée d’été au Japon et très convaincant sous son nouveau maillot rochelais, l’ancien flanker du Racing 92 n’a figuré sur aucune feuille de match de Fabien Galthié.Outre les indéboulonnables Jelonch et Alldritt, Charles Ollivon a prouvé au staff des Bleus qu’il avait bien l’envergure d’un capitaine, qu’il fut d’ailleurs contre le Japon en l’absence de Dupont, et que sa présence redevenait vitale. Tanga aurait pu espérer finir certaines rencontres mais Galthié et ses hommes ont finalement choisi de densifier la deuxième ligne.
Dylan Cretin
Même constat ou presque pour le Lyonnais. Dans un profil plus aérien, où ses qualités en touche auraient pu être mises à profit, Dylan Cretin a vite été barré par le trio Woki-Flament-Ollivon, impérial sur les phases de conquête. Le deuxième ligne toulousain a subi une commotion contre l’Afrique du Sud, ce qui aurait pu donner une chance au Lyonnais de se montrer. Mais comme son compère rochelais, Cretin a payé le choix de Fabien Galthié d’aligner Bastien Chalureau et Florian Verhaeghe sur le banc.
Dany Priso
Le pilier rochelais est sans doute le plus frustré. Alors qu’il avait à cœur de débuter la tournée d’automne avec le numéro 1 dans le dos, Dany Priso s’est fait doubler à la dernière minute par Cyril Baille, tout juste revenu de blessure. Ses vingt-sept minutes contre l’Australie n’ont visiblement pas convaincu le staff des Bleus, préférant aligner Reda Wardi sur le banc contre les Boks, et en tant que titulaire face aux Nippons. Au final, Priso apparaît désormais au quatrième rang des gauchers français, derrière Baille, Gros et Wardi.
Mohamed Haouas
À droite de la mêlée, Mohamed Haouas a traversé cette tournée sans disputer la moindre minute. Élément moteur du début de mandat de Fabien Galthié, le Montpelliérain ne figure plus dans les premières options de l’encadrement français. Derrière le colosse Uini Atonio, Sipili Falatea a émergé dans un parfait rôle de "finisseur", grâce à ses qualités de mobilité et d’impact. Son essai victorieux contre l’Afrique du Sud a également alourdi son poids dans la balance des piliers droits. Un constat au détriment d’Haouas qui peut payer son déficit de mobilité par rapport au Bordelais.
Matthis Lebel
L’ailier toulousain devait avoir toutes les cartes en main pour donner des maux de têtes à Fabien Galthié. En l’absence de Gabin Villière, ailier référence du XV de France, Lebel avait une bonne opportunité de faire valoir ses appuis au niveau international. Mais le choix de titulariser Moefana à l’aile gauche a vite été entériné par le staff, qui a également préféré aligner le profil atypique de Sekou Macalou sur le banc. Un choix gagnant pour l’équipe, perdant pour Matthis Lebel qui n’aura disputé que quinze minutes sous le maillot bleu cet automne.
Par Clément LABONNE
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