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Le bal des promus

  • Scholes et Brive rejoignent Bayonne dans le wagon direction le Top 14
    Scholes et Brive rejoignent Bayonne dans le wagon direction le Top 14 Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L'édito de Léo Faure... Stéphane Glas était mieux placé que personne quand il affirmait, dans le flot de la semaine dernière hâté par les phases finales, que l’écart n’était pas immense entre le Top 14 et le Pro D2 et que, de fait, le barrage de fin de saison n’avait rien d’écrit à l’avance. Ses Grenoblois l’ont expérimenté du bon côté de la barrière, il y a un an, en surprenant le voisin d’Oyonnax. Les belles histoires se jouent toujours aux dépens d’un plus malheureux. Grenoble, cette fois, est du mauvais côté.

Avec deux victoires en deux ans et autant de matchs du Pro D2 face au Top 14, faut-il donc croire que la frontière entre nos deux divisions professionnelles serait si ténue ? Attention tout de même, dans l’interprétation des résultats de ces barrages. Le contexte d’une équipe qui joue à domicile, l’autre en terre hostile, pèse forcément. La cinématique des esprits joue au moins autant : une équipe, celle issue du Top 14, joue avec la folle trouille de perdre, perspective guillotine qui tranche tous les enthousiasmes. L’autre, déjà pensionnaire du Pro D2, combat avec le rêve d’un monde meilleur. Reconnaissez que les dispositions psychologiques, si éloignées, nivellent les valeurs.

Une remarque, toutefois : si l’écart entre Top 14 et Pro D2 paraît ponctuellement lissé le temps d’un match, la vérité d’une saison complète livre un enseignement plus inquiétant. Perpignan et Grenoble, qui célébraient l’an dernier à pareille époque leur accession à l’élite, en ont fait l’amère expérience. À eux deux, les promus de la saison en cours ont gagné 7 de leurs 52 matchs. Dont une victoire chacun dans les confrontations directes. Ce qui laisse 10 % de victoires seulement (5 sur 50) contre les autres équipes de Top 14. Famélique.

Le chiffre fait mal. Il en dit certainement plus sur la réalité de l’écart entre nos deux divisions professionnelles. Avant même de clôturer leur exercice 2018-2019, Bayonne et Brive savent déjà que c’est cet augure, glaçant, qu’il leur faudra déjouer.

Loin de ces perspectives ce lundi, les Brivistes s’en fichent encore pas mal. Ils ne doivent rien à personne et le simple fait de s’être relevés si vite de la gifle bayonnaise, en terre paloise, en dit long sur l’histoire qui lie ces hommes. Il est l’heure pour eux de profiter, de savourer l’aboutissement mérité d’une saison à 32 matchs et pas mal de galères. Pour, enfin, goûter aux griseries d’un retour en élite auquel ils ont bien le temps de songer. Quand la bière du « Cardi », de « La poste », de « La Charrette » et de tous les hauts lieux de la fête corrézienne aura fini de couler, il sera temps de réfléchir à ce qui vient. Bienvenue en Top 14, Messieurs. Et bonne chance.

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