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Une balle dans le pied

  • Thomas Ramos (Toulouse) avant de buter contre La Rochelle
    Thomas Ramos (Toulouse) avant de buter contre La Rochelle Patrick Derewiany / Midi Olympique
Publié le Mis à jour
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Si leur imprécision face aux poteaux n’a cette fois pas coûté la victoire, les buteurs toulousains n’ont malheureusement pas rassuré à une semaine de la finale.

eu de mains, jeu de Toulousains. L’adage s’est encore une fois vérifié samedi soir au travers d’un score constitué à 75 % par des essais (15 points sur 20), et de choix de jeu parfois inconsidérés, à l’image de la décision prise par Jerome Kaino de demander la mêlée après la sirène de la première mi-temps (lire ci-contre)… À tel point que les Stadistes ont même réussi l’exploit de négocier le money-time de la rencontre sans buteur attitré, après la sortie de Thomas Ramos ! Un coaching aussi jusqu’au-boutiste qu’assumé d’Ugo Mola, au moment de trouver une solution face au jour sans connu par son ouvreur. Lequel s’est finalement avéré payant au vu de la domination physique des Toulousains, mais qui aurait aussi bien pu coûter très cher dans d’autres circonstances. Et donnait d’ores et déjà un sacré mal de crâne au staff toulousain dans la soirée de samedi…

Car oui, le 2 sur 6 affiché par les buteurs stadistes en demi-finale demeure un sacré problème. Parce qu’il ne leur permit pas de valider plutôt leur domination, d’abord. Mais surtout parce qu’il réveille des interrogations oubliées, au plus mauvais moment de la saison… En effet, pour l’avoir éprouvé lors de la sinistre saison 2016-2017, les Toulousains connaissent mieux que personne les conséquences un manque de réussite des buteurs. Qui plus est dans le contexte d’une finale où, historiquement, la précision au pied des Stadistes demeure le secteur qui leur permit de faire la différence sous l’ère Novès, au travers des exploits de Christophe Deylaud, Frédéric Michalak, Yann Delaigue, Jean-Baptiste Elissalde, Luke McAlister ou même Nicolas Bezy…

Prise de risque obligatoire

Alors, nulle question ici de faire le procès de Thomas Ramos, buteur émérite depuis deux saisons. Mais force est de constater qu’après son match manqué en demi-finale face au Leinster, le Mazamétain a manqué face à La Rochelle l’occasion de faire taire les persifleurs quant à sa supposée difficulté à exister dans les rencontres importantes. De quoi remettre en question sa place de titulaire, qu’il devait déjà essentiellement samedi à son rôle de buteur ? C’est une évidence, malheureusement, qui plus est au vu de son ultime échec dans les dernières minutes, sapant les derniers résidus de son capital confiance…
Mais pour apporter quelles solutions ? Là encore, le staff toulousain va devoir se creuser la tête, peu rassuré par les échecs d’un Sébastien Bézy qui, à sa décharge, n’occupe plus la fonction de buteur régulier depuis deux ans. « Je n’étais pas franchement préparé à taper, d’autant qu’on ne savait pas trop qui allait rentrer », nous avouait dans la soirée le demi de mêlée.

Alors quoi ? Faut-il tenter un coup de poker avec Romain Ntamack, qui a davantage évolué au centre qu’à l’ouverture, et n’a finalement que peu buté (51 points marqués) cette saison ? Oser un pari plus grand encore en relançant Zack Holmes, en difficulté au niveau de ses adducteurs, et qui n’a lui non plus jamais réalisé de prestation référence dans un match de phases finales ? Maintenir coûte que coûte la confiance à Thomas Ramos, en gageant que celui-ci a au moins le mérite de connaître le contexte du Stade de France ? Seule certitude, quel que soit son choix, Ugo Mola et son staff devront prendre un risque. Bon courage… 

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