Le nouveau "Big Malyon"

Par Salvatore Barletta
  • À 24 ans, Hugo Malyon est entré dans l’histoire du club mâconnais en devenant le recordman du nombre d’essais inscrits en une saison avec 14 réalisations.
    À 24 ans, Hugo Malyon est entré dans l’histoire du club mâconnais en devenant le recordman du nombre d’essais inscrits en une saison avec 14 réalisations. Salvatore Barletta
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Recordman du club des essais marqués en saison, avec quatorze réalisations, l’ailier Hugo Malyon, originaire de Neuilly-sur-Seine, a marqué les esprits.

"J’ai senti craquer totalement. Je suis dégoûté." Les premiers mots d’Hugo Malyon, l’ailier-finisseur, à la puissance qui a fait tellement de mal aux défenses adverses cette saison, sont durs. Très durs. Le joueur, formé au Racing-Metro, a vécu cette finale du bord du terrain. Laissant au passage son rôle d’ailier à Pierre Mathuriau, lequel tenait à saluer son coéquipier. "Hugo s’était préparé comme un fou pour cette finale. J’ai essayé de faire de mon mieux, de donner le maximum", nous avouait celui que l’on surnomme "Pépite" du côté de Mâcon.

Difficile en effet de faire oublier celui qui est entré de plain-pied dans la légende de l’ASM. À 24 ans, Hugo Malyon a balayé tous les doutes du début de saison. Avant lui, Mâcon faisait confiance aux ailiers de poche. Santallier, Minelli et l’an passé Alary et ses douze essais, un record battu par Malyon depuis. Si les premiers préféraient l’évitement, Hugo, c’est l’affrontement dont il raffole. Foncer vers l’adversaire et le renverser comme un jeu de quilles. Dans ce genre d’action, l’ex-joueur de Soyaux-Angoulême prend son pied. "Il a un gros physique qui lui permet de faire ça", disait de lui en début de saison Benjamin Noirot, le coach mâconnais et ancien talonneur de Toulon en Top 14.

"Défendre comme ça vaut tout l’or du monde"

En phases finales, Hugo Malyon a tenté d’apporter sa pierre à l’édifice. Devant Nîmes, il a défendu. Tout comme face à Hyères et son alter ego en poids et en taille, 1,85 m pour 95 kg, le Fidjien Radevokula. Lors de la demi-finale, il a étincelé le terrain d’Ambérieu-en-Bugey. Par son esprit de combativité d’abord et par un essai plein d’opportunisme à la 10e minute. "Ce n’est pas le plus beau de la saison, mais je le prends. Il compte quand même non ?" déclarait-il le 16 juin après avoir défendu tout comme ses équipiers sa ligne pendant plus de cinq minutes. "Défendre avec ses c…, ça vaut tout l’or du monde", lâchait l’un des 23 héros du jour.

Sept jours plus tard, au Stadium de La Loue, à Saint-Victor, il avait à cœur de faire une nouvelle fois parler la poudre. D’aider ses équipiers à brandir ce fameux trophée que tout un peuple attendait. Il a quitté le terrain en boitillant. Effondré, l’œil des mauvais jours. Mais ses potes ont fait le boulot. Mâcon a remporté le Challenge Yves-du-Manoir. Et Hugo Malyon a reçu sa médaille. Une médaille de champion. Tellement méritée.

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