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L'actualité du XV de France : le cas Le Roux

  • Bernard Le Roux (France) encore suspendu ne participera pas aux matchs de préparation à la Coupe du monde
    Bernard Le Roux (France) encore suspendu ne participera pas aux matchs de préparation à la Coupe du monde Icon Sport
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Encore suspendu après un plaquage dangereux sur Nicolas Sanchez, le joueur du Racing sera le seul tricolore à ne disputer aucun match de préparation avant de s’envoler pour le Japon.

C’est peu dire que Jacques Brunel tient en grande estime Bernard Le Roux. Car si cela n’avait pas été le cas, il semble évident que le joueur du Racing aurait disparu de la circulation depuis bien longtemps… Victime d’une fracture de la pommette face à l’Ulster en Champions Cup, le Sud-Africain de naissance avait ainsi manqué les tests du mois de novembre, avant de déclarer une nouvelle fois forfait pour le Tournoi, la faute à une blessure au genou droit toujours récoltée en Coupe d’Europe (face aux Scarlets cette fois). Pour remonter à ses dernières apparitions en bleu (les seules sous l’ère Brunel) il faut ainsi revenir au mois de juin 2018 en Nouvelle-Zélande, où il avait démarré les deux derniers tests au poste de 2e ligne. Suffisant pour convaincre ? Il faut le croire… C’est en effet malgré la suspension de six semaines qui l’a fait manquer la fin de saison avec son club que Le Roux a été sélectionné par Jacques Brunel, alors que cette sanction était censée le faire également manquer tous les matchs de préparation. Et le fait que la suspension de Le Roux ait été confirmée par la commission d’appel de la FFR (pas vraiment arrangeante ce jour-là vis-à-vis des Bleus, qui plus le jour même du trentième anniversaire du joueur !) n’y changea ainsi rien. "On a une grande confiance en Bernard, qui présente un potentiel de troisième ligne en deuxième ligne, capable de multiplier les tâches. Il ne pourra pas jouer les matches de préparation mais il sera prêt, j’en suis sûr." C’est donc en toute connaissance de cause que Jacques Brunel invita Le Roux au grand bal japonais. Et c’est là, justement, que le bât blesse…

Statut fragilisé ?

Pourquoi ? Parce que si on peut faire confiance à l’éternel décathlonien que demeure Bernard le Roux pour arriver en forme au pays du Soleil Levant, ce dernier n’aura plus touché un ballon en configuration de match depuis le 5 mai, soit pendant plus de quatre mois et demi. De quoi fragiliser son statut, vis-à-vis de ses partenaires qui se seront battus sur le terrain face à l’Écosse et l’Italie ? Cela semble une évidence, d’autant que Jacques Brunel a bien précisé que TOUS les joueurs de la liste, réservistes compris, bénéficieront d’une évaluation en conditions de jeu d’ici la fin de la préparation. Car si l’on ne se fait aucun doute quant au fait que Brunel a forcément donné des gages d’assurance à son joueur quant à son départ pour le Japon, celui-ci fausse néanmoins clairement la donne, ne serait-ce que vis-à-vis du réserviste Romain Taofifenua. Faut-il à ce titre perfidement penser que les propos laudatifs tenus dans nos colonnes par Le Roux au sujet du staff de Brunel au moins de juin ("le meilleur que j’ai connu en équipe de France depuis que je suis arrivé il y a cinq ans") ont pesé dans le débat ? Honnêtement, on préfère ne pas s’y hasarder...

Plaquage à la tête : carton rouge et fin de Coupe du monde

La moralité ? Elle est double, en réalité. Qui veut d’abord pour Le Roux (qui peut adresser une gratitude immense à son sélectionneur) ainsi que pour l’ensemble des joueurs. En effet, si la commission de discipline s’est avérée si sévère (pour un plaquage à retardement sur Nicolas Sanchez qui n’avait valu sur le coup qu’un carton jaune de la part de M. Lafon, l’arbitre ayant jugé que l’ouvreur su Stade français était retombé sur l’épaule), c’est simplement dans le respect des consignes de World rugby pour le prochain Mondial. Lors de sa venue à Marcoussis voilà deux semaines, le patron des arbitres Alain Rolland s’est ainsi voulu alarmant : lors du prochain Mondial, le moindre plaquage au niveau de la tête (même accidentel) sera susceptible de coûter un carton rouge direct, pour un barème de suspension de six semaines, révisable en commission de discipline en fonction d’éventuelles circonstances atténuantes. En clair, le moindre plaquage au niveau de la tête sonnera pour celui qui l’effectue la fin de sa Coupe du monde. Le cas de Bernard le Roux pouvant être considéré, à ce titre, comme un avertissement sans frais vis-à-vis de cette tolérance zéro, dont tous les Bleus doivent désormais tenir compte…

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