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Tarbes : bastion à reconstruire

Par Mathilde Lacrouts
  • Deux fois champion de France, Tarbes court après son prestigieux passé et n’a pas tiré un trait sur la professionnalisation.
    Deux fois champion de France, Tarbes court après son prestigieux passé et n’a pas tiré un trait sur la professionnalisation. Nouvelle République des Pyrénées
Publié le Mis à jour
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Le président Terré, bien épaulé par des dirigeants amoureux du club, espère remettre ce bastion du rugby français à flots et le faire naviguer dans les grandes eaux du Jean-Prat.

L’histoire est parfois lourde à porter. Dans les Hautes-Pyrénées, le club tarbais le sait bien. Bastion imprenable il y a quelques décennies, le club phare du département a du mal à retrouver son lustre d’antan. Mais il y a un an, la politique a changé. Repris en mains par ses anciens, le club bigourdan a aussi vu arriver un nouveau président, Lionel Terré, qui a repris en mains la destinée de ce club. Dès son arrivée, tout n’a pas été simple. Il a fallu trancher dans le vif et faire des choix pour sauver la peau de cette citadelle emblématique : « Il a fallu revoir le budget à la baisse », concède Lionel Terré qui connaît bien la maison puisqu’il en a porté les couleurs en cadets et juniors. « J’ai fait interrompre le recrutement. Nous n’étions pas riches. »

Malgré ces changements imposés, les Pyrénéens ont réalisé une saison honorable : « Quand on ne dispose pas de gros moyens, il faut travailler sur les hommes, explique Lionel Terré. Nous avons fait confiance à de jeunes joueurs dont la saison a plutôt été réussie. Pour la saison qui se profile, il en sera de même. Les jeunes auront une place importante. Nous avons recruté pas mal de jeunes espoirs qui sont revanchards et qui ont envie de rebondir en Fédérale 1. »

Le Pro D2, toujours dans un coin de la tête

Yannick Vignette, le coentraîneur, est lui aussi heureux de la saison écoulée, même si le compétiteur qu’il est aurait espéré encore un peu mieux : « Nous avons fini troisièmes de la poule. Je regrette évidemment la défaite en demi-finale du challenge Yves-du-Manoir et surtout l’arbitrage de cette rencontre. Nous n’avions que dix-neuf joueurs sous contrat l’an passé et des espoirs. Nous avons terminé à quatre petits points du deuxième. Beaucoup de jeunes se sont révélés. Ils ont gagné du temps de jeu. Ils vont devoir confirmer cette saison. Nous misons beaucoup sur eux. Ils sont très nombreux à avoir une forte capacité à éclore. »

Alors ? Tarbes renouera-t-il avec son prestigieux passé ? Le championnat qui se profile n’aura pourtant rien d’une sinécure. « Nous espérons nous qualifier dans les deux premiers afin de disputer le Jean-Prat qui nous a fait faux bond l’an passé, souhaite Lionel Terré. Le Pro D2 n’est évidemment pas rayée de nos têtes, poursuit-il. Si nous avons gardé la SASP, c’est que nous y pensons toujours. Mais avant cela, il faudra continuer à se fédérer. Nous avons besoin des joueurs, bien sûr, mais aussi de nos supporters, de nos dirigeants et bénévoles. Enfin, et c’est d’ailleurs primordial, de tous les acteurs de l’économie locale. Notre bastion n’est pas à conquérir, il est à reconstruire. »

Yannick Vignette est impatient de voir ses hommes à l’œuvre, prêts à reconstruire et à écrire une nouvelle belle page de l’histoire tarbaise : « Nous serons dans la poule de Blagnac et d’Albi. Nous savons donc que nous aurons fort à faire. Il faudra se servir des erreurs du passé pour essayer de gratter une place au classement. Nous saurons très vite si nous avons franchi un cap. Les premiers résultats vont nous permettre de nous étalonner. Le terrain nous dictera le reste. » Les dés seront bientôt jetés. Tarbes aura-t-il le vent en poupe ? Début de réponse très prochainement.

Stado Tarbes Pyrénées Rugby

Dates de création : 2017 (1902 pour Stadoceste Tarbais et 2000 pour la fusion Tarbes-Lannemezan)

Nombre de licenciés : 400

Plus haut niveau atteint : Pro D2 

Palmarès : Champion de France (1920, 1973), vainqueur du Challenge Du-Manoir (1951), champion des Pyrénées (1910), champion d’Armagnac-Bigorre (1911, 1912, 1913, 1920, 1921), vainqueur de la Coupe de l’Espérance (1919), champion de France Réserve (1913, 1934)

Budget : 1,7 million d’euros

En 2017-2018 : Fédérale 1, 3e de la poule 2, éliminé en demi-finale du challenge Du-Manoir par Cognac-Saint-Jean d’Angély

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