Vahaamahina : Une revanche à prendre

  • Sebastien Vahaamahina
    Sebastien Vahaamahina Icon Sport
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Titulaire indiscutable en deuxième ligne depuis 2016, le clermontois reste sur ses gardes pendant cette préparation, lui qui avait été écarté du groupe France à quelques semaines de la coupe du monde en Angleterre.

Sébastien Vahaamahina est un cadre de l’équipe de France. Il en a même été capitaine pendant quelques minutes lors du Tournoi des 6 Nations, face au pays de Galles, jour où il a malencontreusement offert un ballon d’essai aux Diables Rouges et de ce fait la victoire. Auteur d’une passe sautée aux conséquences dramatiques, il a rapidement été pardonné par ses coéquipiers et le staff du XV de France. Il faut dire que le solide deuxième ligne clermontois fait partie des rares joueurs qui ont été indéboulonnables lors des quatre dernières années, gardant son statut de titulaire indiscutable malgré le changement de staff à l’hiver 2018.

Lui qui avait connu ses premières sélections sous l’ère Saint-André, dix-sept pour être précis mais seulement trois titularisations, a depuis pris une autre dimension sur la scène internationale. Depuis le Tournoi 2016, son nombre de sélections est passé à quarante mais surtout, mis à part ses deux premiers matchs sous les ordres de Guy Novès, il n’a plus jamais été remplaçant chez les Bleus, soit vingt-une sélections consécutives comme titulaire. Autant dire que sa place dans l’avion pour le Japon est déjà réservée. Et pourtant l’intéressé réfute, pour ne pas dire raffûte, tout de suite cette théorie. «Je suis peut-être celui qui a le plus joué ces dernières années mais le sport peut nous réserver des surprises. Il faut s’attendre à tout. En tout cas, tant que je ne suis pas sur la liste, rien n’est acquis pour moi.»

Entrevue avec Brunel

Une méfiance qui s’explique par son expérience personnelle. Sébastien Vahaamahina n’a pas oublié l’été 2015 quand il se dépouillait sur les Wattbikes de Philippe Saint-André pendant la préparation physique avant d’être renvoyé en club le 23 août, quelques heures seulement après une victoire des Bleus face à l’Angleterre (25-20) au Stade de France. Un match amical auquel il n’avait pas été invité à participer, lui qui n’avait eu droit qu’à quatorze petites minutes de jeu une semaine plus tôt à Twickenham face à ces mêmes Anglais, en remplacement de Yoann Maestri. Sans avoir une autre chance, il avait donc quitté les Bleus en compagnie des autres recalés de 2015 : Xavier Chiocci, Loann Goujon, François Trinh-Duc et Rémi Lamerat.

«On peut dire que j’ai l’esprit de revanche, a reconnu le deuxième ligne clermontois depuis Oliva Nova en Espagne. Au début de la préparation, j’ai parlé avec Jacques Brunel et je lui ai dit que ça me ferait quand même chier de faire la préparation pour rater une deuxième fois la Coupe du monde.» Alors, il reste sur le qui-vive et n’oublie pas qu’une préparation peut aussi être éliminatoire. Même si Jacques Brunel l’a placé sur la liste des 31 partants, il a bien compris que les positions n’étaient pas figées, d’autant plus que son ancien partenaire à Perpignan Romain Taofifenua espère bouleverser la hiérarchie : «S’il fait une bonne préparation, il peut passer devant à tout moment. Nous sommes des coéquipiers, des potes, mais il faut quand même se tirer la bourre» C’est pourquoi le Clermontois avoue avoir vite digéré la défaite en finale de Top 14 pour se concentrer sur cette préparation et ne se plaint pas malgré les charges de travail : «On se lève avec des courbatures partout mais on va sur le terrain et ça repart.» Car il n’est pas question de se reposer même pour un titulaire indiscutable.

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