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Vakatawa l’intenable

  • Virimi Vakatawa
    Virimi Vakatawa Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Il fut le Français le plus brillant, celui qui a dynamisé la défense galloise. Quelle performance d’un gars qui, avant le Mondial, n’avait joué qu’ailier avec les Bleus. Et dire qu’il n’était pas dans les plans initiaux du staff…

Contre l’Argentine, il nous avait régalés d’un double cadrage débordement sur Matera pour un essai de Fickou. C’est à se demander comment les sélectionneurs ont pu l’oublier ? Virimi Vakatawa n’était même pas réserviste au début de la préparation estivale. Il lui a fallu attendre le 20 août avant de retrouver les Bleus en tant que trois-quarts centre après la blessure de Doumayrou. En douze jours, il a convaincu le staff de le prendre au Japon, ceci sans avoir débuté un seul match de préparation et sans jamais avoir joué centre lors de ses 17 sélections initiales. Il avait toujours été considéré comme un ailier par les sélectionneurs, un jugement qui ne lui convenait pas.

Repêchage historique

En fait, on avait vite compris cet été qu’il serait du Mondial, comme si le staff avait pris conscience de l’énormité de son non-choix. Mais la France est historiquement spécialiste de ces "repêchages" in extremis qui se transforment en réussites éclatantes (Dusautoir en 2007). Dimanche, Vakatawa a confirmé le bien-fondé de cette décision. Face aux Gallois, il fut l’attaquant français le plus dangereux offensivement. Sur l’essai de Ollivon, c’est lui perce et sert Ntamack à son intérieur. Il a marqué ensuite le troisième essai par une dernière course irrésistible où il s’arrache à l’emprise de deux défenseurs.

Ses statistiques renforcent ces deux éclats : douze ballons portés, 48 mètres parcourus, un franchissement, cinq défenseurs battus et deux passes après contact. En défense, il fut plus qu’intransigeant : huit plaquages. On n’oubliera pas une énorme percussion sur Biggar. La Coupe du monde 2019 a consacré un Vakatawa, moins rapide qu’à ses débuts en Bleu, quand il était considéré comme un ailier pur. Mais ce qu’il a (un peu) perdu en vitesse, il l’a trouvé en intelligence de jeu, en jugements et en faculté à faire jouer après lui, via des offloads. Au Racing, Laurent Travers lui demande de chercher très vite les extérieurs… On s’est rendu compte de tout ça à Oita où il a semblé en plus chercher des trajectoires en travers pour désorienter la défense galloise. Son arsenal est désormais très complet, les adversaires des Français l’auront sur le dos, ou dans leur dos pendant quelques saisons encore…

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Les commentaires (1)
RCPSL34 Il y a 4 années Le 23/10/2019 à 14:02

Dynamité plutôt que Dynamisé non ?