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Stade français : les maux restent

Par Midi Olympique
  • Gael FICKOU (Stade Français).
    Gael FICKOU (Stade Français). Icon Sport
Publié le Mis à jour
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(9-25) Les Parisiens ne sont toujours pas en place. L'opération redressement est lancée.

De la nomination express de Julien Arias au poste d’entraîneur des trois-quarts, jusqu’au retour des filles du Moulin Rouge tortillantes et frigorifiées en apéro de cette fraîche soirée, la révolution du retour en arrière en allant vers l’avant, organisée par le nouveau directeur général Thomas Lombard, qui a pris ses fonctions dans une gestuelle folklorique et forcée, n’a pas eu de grandes suites sur les affaires qui le préoccupent réellement, au milieu du terrain de jeu. Son équipe s’était gaufrée lors des huit matchs de la période du Mondial faute de proposer un niveau de défense collective atteignant au moins le minimum syndical exigé. Sa fébrilité est apparue très persistante quand Teddy Thomas a saisi en funambule le ballon de son deuxième essai. Il a suffi au Racing 92 d’un temps d’action lancé sur le grand côté et d’un renversement immédiat pour libérer un jeu au pied de Finn Rusell dans le dos d’Adrien Lapègue. Ce troisième rideau qui pendant le temps du Mondial, lui avait causé les pires soucis, est toujours en souffrance. L’une de ses autres insuffisances tenait au manque de mobilité de son rideau dans son mouvement de coulisse. Puisque le premier essai de Teddy Thomas est venu d’une simple biscouette de Virimi Vakatawa pour un passage de bras en bout de ligne entre deux joueurs, cet aspect du problème n’a pas été réglé non plus. Les intentions offensives des Parisiens se heurtant toujours à des approximations techniques en tous genres, ses deux essais de rapines avaient suffi à faire basculer la rencontre, jusqu’à la pique de fin administrée par Teddy Thomas, offrant de son triplé le bonus offensif aux siens. Ce derby s’est achevé dans le cauchemar de l’opération parfaite réussie par le rival.

Morne Steyn en sauveur ?

Alors voilà, la course est maintenant lancée. Ce Stade français souffreteux déplore sept points de retard sur la place de barragiste des Agenais, et neuf points sur celle du maintien tenue assez fermement par les Brivistes. Dix-sept matchs se trouvent devant Heyneke Meyer dans son mouvement de persuasion entrepris vers son président Hans-Peter Wild que sa méthode est la bonne, et que le retour des mondialistes lui donnera raison. « On ne descendra pas », prophétisait le propriétaire allemand avant cet échec. En fixant ses attentes sur le long terme au-delà de ce derby dont il a tenu à dépasser les crispations de voisinages, il a de nouveau donné des gages sur la durée à son manager. Ce n’est pas la première fois qu’il prend soin d’intervenir en sa faveur. Cette équipe du Stade français complètement façonnée par ses soins, se trouve maintenant au point de son histoire où elle doit impérativement exploser le plafond de verre qu’elle a doucement construit au-dessus de sa tête, et se sortir de ce trou creusé à l’idéal d’un Paris « surdimensionné », ramené dans la réalité à la persuasion ridicule que « ça marchera bien un jour ». On notera que dans cette entreprise, Heyneke Meyer aime se compliquer la tâche. Nicolas Sanchez a repris dès son retour et comme de juste, le poste d’ouvreur à son compte. Il est un fait étrange que le manager sud-africain ait choisi de lui donner pour doublure un Morne Steyn sur le départ, auquel il a consenti de verser un dernier mois de salaire pour prolonger sa présence à Paris uniquement jusqu’à cette seule rencontre. Son poids dans la partie ? Vingt minutes quelconques. Sa décision radicale de laisser Jules Plisson en dehors de ses plans de jeu ne pouvait pas mieux être confirmée. Il a donc choisi une solution pragmatique à usage unique au détriment d’une relance individuelle au gain d’un mouvement de cohésion. Jusqu’à présent, de l’éviction des vingt bannis de la fin de saison 2017, jusqu’à celle de Djibril Camara en passant par la rupture avec Sergio Parisse, ce pragmatisme pur et dur ne lui a pas du tout réussi.

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