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Par Julien Louis
  • En difficulté à l’extérieur depuis le début de saison ou ces dernières années en Coupe d’Europe, le MHR de Benoît Paillaugue veut gagner au Connacht pour se lancer parfaitement dans ce nouvel exercice. Photo Icon Sport
    En difficulté à l’extérieur depuis le début de saison ou ces dernières années en Coupe d’Europe, le MHR de Benoît Paillaugue veut gagner au Connacht pour se lancer parfaitement dans ce nouvel exercice. Photo Icon Sport
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Dimanche, au Connacht, les Héraultais lanceront la huitième campagne européenne de leur histoire en Champions Cup. Un voyage, qui doit leur permettre d’affirmer leurs ambitions dans cette compétition.

Six ans déjà que le MHR patiente. Depuis avril 2013 et cette qualification en quart de finale de l’ancienne HCup à Clermont (défaite 36-14), les coéquipiers de Benoît Paillaugue n’ont plus revu les phases finales de la grande Coupe d’Europe. Alors certes, ils ont soulevé la Challenge Cup en 2016. Mais ce trophée, historique sans être fantastique, ne pèse aujourd’hui pas bien lourd dans la salle des trophées : "Le bilan est forcément négatif. Cela fait sept ans qu’on joue cette compétition et l’équipe ne s’est qualifiée qu’une seule fois. On ne fait pas de bonnes campagnes. Si le club veut grandir et si nous, les joueurs, voulons grandir aussi, il va falloir puiser dans nos ressources pour changer ça."

Montpellier, qui s’est invité dans la cour des grands en Top 14 depuis neuf ans (huit qualifications depuis 2011, 89 % de réussite) ; reste aujourd’hui un petit Poucet sur le vieux continent (un quart en sept participations). Et Mohed Altrad veut accélérer ce lent processus : "Il faut arriver au moins à décrocher un quart de finale à domicile. Montpellier est tombé dans la poule de Toulouse et si cet adversaire joue comme l’an dernier, vous ne pouvez pas espérer la première place. Vous cherchez donc la deuxième position et il y a une place pour trois."

Vécu commun et cohésion supérieure…

Une première espérée, que le MHR n’a jamais touchée du doigt par le passé. Pourquoi ? Le numéro neuf développe : "Il nous a toujours manqué de la constance. Par expérience, on sait que le haut niveau passe par ce point essentiel. Nous savons aussi qu’il ne faut pas perdre à domicile. Si cela arrive, c’est presque terminé. La discipline est aussi hyper importante. Et dans ces rencontres européennes, sur le peu d’occasions que tu peux avoir, il faut te montrer tueur." Constance, discipline et réalisme offensif. Trois clés, que Montpellier n’a toujours pas trouvées en 2019. Un constat, encore exacerbé à Toulon le week-end dernier…

Alors, quels faits pourraient inviter à l’optimisme, à croire que les Cistes peuvent évoluer dans cette huitième édition ? "On a un groupe soudé et le travail fait en amont l’an passé paye aujourd’hui. L’équipe ne s’affole pas malgré sa 7e place (en Top 14). Il y a une bonne ambiance entre nous et on ne se tire pas dans les "pattes", bien au contraire. Le groupe commence à être de plus en plus étoffé, avec les internationaux qui sont rentrés et des nouveaux joueurs qui se sont bien intégrés. Je pense qu’on a maintenant plus de vécu commun, et ça serait bien qu’on aille chercher quelque chose de plus important", poursuit le demi de mêlée.

… Toujours les mêmes maux en déplacements

Dans cette quête, les Héraultais passeront déjà un test crucial dimanche. Eux, qui ont souvent connu des difficultés à s’exporter dans cette compétition par le passé. Pour preuve : en vingt-deux déplacements (hors Challenge Cup), ils n’ont décroché que quatre succès (voir chiffre). Alors, pour viser plus haut et légitimer ses hautes ambitions, Montpellier doit enfin apprendre à s’exporter (aucun succès à l’extérieur en Top 14 cette saison). Dès ce rendez-vous inaugural face au Connacht, l’équipe (4e de la poule B de Super14) présumée la plus "faible" de la poule. Benoît Paillaugue se montre méfiant : "On disait aussi ça de Newcastle l’an passé et on n’y a pas gagné. On dit ça à chaque fois ! À l’équipe d’être méfiante de partout cette saison. Si on arrive à faire ça, nous aurons déjà compris pas mal de choses en Champions Cup. […] Il faut respecter le Connacht. L’équipe doit arriver là-bas avec de la détermination. En étant d’entrée, hyper agressive et très disciplinée." Une analyse partagée par Xavier Garbajosa avant Toulon, dans une phrase au timing loin d’être anodin : "Il est toujours plus facile d’être dans la bonne configuration quand on rencontre une belle équipe, car l’amour-propre prend tout son sens. Mais il est aussi important, quand on se déplace chez des concurrents soi-disant "inférieurs", de savoir passer en mode combat et de s’investir totalement. Ça n’a pas été le cas à Agen et Bayonne. Cela doit nous servir de leçon."

Ses hommes l’ont-ils retenue ? Réponse dimanche, lors de ce premier défi européen en terres hostiles.

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