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Philippe Escalle, échappée trop précoce

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    Philippe Escalle, échappée trop précoce Midi libre - Pierre Saliba
Publié le Mis à jour
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L’ancien trois-quarts aile de Castres et de Béziers s’en est allé à 51 ans. Un départ brutal qui plonge ses amis dans la consternation.

51 ans, c’est évidemment trop tôt pour mourir. Philippe Escalle s’en est pourtant allé après un malaise cardiaque survenu lors d’une sortie à vélo. Pour nous, c’était un sourire… et une cicatrice sur la joue qui lui donnait une touche de baroudeur.

On avait découvert cet ailier au début des années 90. Il jouait à Castres, club alors renaissant sous la houlette d’Alain Gaillard. Mais il avait été formé à Bédarrieux, puis il avait porté le maillot de Narbonne avec qui il fut champion de France de Nationale B en 1990 (aux côtés de Claude Spanghéro). Avec le CO, il fit partie du groupe champion en 1993, mais il ne joua ni la demie, ni la finale. En quart de finale, il s’était démis l’épaule en marquant l’essai de la victoire justement contre Narbonne, son ancien club. On le revoit se tordre de douleur, en arrière-plan de ses équipiers qui se congratulaient. C’est pour le remplacer que le staff tarnais fit sa célèbre bourde en faisant entrer un remplaçant de trop (Maurice Bille) ce qui fit rejouer le match. Deux ans plus tard, il joua enfin une finale mais la perdit face à Toulouse. Il prit ensuite la direction de Béziers, dont il fut le capitaine en 2000 lors du titre d’élite 2 et de la remontée qui suivit. Il joua dans l’Hérault jusqu’en 2005.

"J’ai beaucoup de souvenirs heureux avec lui. Je jouais arrière, lui ailier. Nous étions en communication permanente sur le terrain. Il était rude, très motivé pour s’entraîner. C’était le joueur de club par excellence", explique Laurent Labit entraîneur adjoint du XV de France qui fut son coéquipier à Castres et à Béziers. "C’était une personnalité joyeuse. Évidemment, rien ne laissait présager une telle tragédie. J’avais communiqué récemment avec lui via des amis communs de Bédarrieux, sa ville d’origine où son père travaillait dans une usine du Groupe Fabre."

L’ancien international Jean-Marc Aué ajoute : "Je suis effondré, abattu. C’était comme un frère. Nous nous sommes côtoyés pendant vingt ans. Nous avons fait les 400 coups ensemble sur et en dehors du terrain. C’était une forte personnalité, très attachante. Mais il avait un gros caractère, il se fâchait parfois, y compris avec moi. Puis on se réconciliait. C’est terrible, il n’avait jamais eu la moindre alerte. J’ai dû mal à imaginer que je ne le verrai plus."

Après sa carrière, Philippe Escalle était devenu entraîneur. Il avait notamment dirigé la ligne de trois-quarts de l’ASBH.

Professionnellement, il était resté dans l’Hérault. Il travaillait pour le groupe Nicollin en tant que directeur des centres d’Agde et de Narbonne.

La rédaction de Midi Olympique adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Philippe Escalle, père de deux garçons.

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