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Malgré l’envie, le trop grand écart

  • Les Montpelliéraines de Safi N’Diaye (suivie par Gaëlle Mignot) n’ont pas fait de cadeaux aux Lonsoises. Photo Poum64
    Les Montpelliéraines de Safi N’Diaye (suivie par Gaëlle Mignot) n’ont pas fait de cadeaux aux Lonsoises. Photo Poum64
Publié le Mis à jour
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La 2e journée du Top 16 (avec des matchs reportés en raison de la covid-19) a eu lieu ce dimanche. une très grande disparité entre adversaires apparaît dans chaque poule.

Ce devait être une belle fête et malgré l’ampleur du score (75-12 pour les visiteuses héraultaises), assurément sur le bord du terrain et dans les travées du complexe sportif Georges-Martin, cela l’aura été tant l’opposition faisait rêver bon nombre de spectateurs et spectatrices. Pour sa première réception de la saison, le Lons Rugby Féminin Béarn Pyrénées accueillait en grande pompe, ce dimanche en début d’après-midi, le Montpellier Rugby Féminin, triple champion de France (2017, 2018, 2019) en titre. Sur le papier, l’opposition entre les Lonsoises - renforcées par des internationales canadiennes à XV (Sarah-Maude Lachance) et à VII (Emmanuela Jada) et emmenées par l’éternelle Lise Arricastre - victorieuses à La Valette (14-0) lors de la 1re journée, et les Montpelliéraines qui n’avaient fait qu’une bouchée des Lilloises (81-0) ne laissait aucune place à l’illusion. Le président des Béarnaises Jean-François Lombard parlait même, avant la tenue des débats, d’un " déséquilibre" : "Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir, il n’y a pas de comparaison possible."

Un gros déséquilibre

Avec sa cohorte d’internationales françaises, les joueuses du MHR, comparé aux "All Blacks" par l’entraîneur des avants lonsoises, Jérôme Ducros, n’ont fait aucun cadeau à leurs hôtes. Safi N’Diaye et sa bande ne sont d’ailleurs pas là pour ça. "Collectivement, elles sont en place et ont beaucoup de repères, constatait, lucide, Jérôme Ducros. De notre côté, nous avons essayé de proposer quelque chose, les filles n’ont pas lâché sur l’état d’esprit et leur ont tenu la dragée haute en mêlée notamment…" Le problème ? Ce sont les soixante points d’écart malgré les deux essais inscrits par Lons, un maigre lot de consolation.

Comment combler ce déséquilibre ? "Il ne date pas d’hier", avance Jean-François Lombard, qui ne se veut nullement fataliste. "Je ne vois pas comment on peut le changer et je pense, à titre personnel, que se battre contre n’est pas une bonne idée. À Lons, nous essayons de travailler sur nos atouts, c’est-à-dire la formation et la détection." Certes mais là aussi, la position géorugbystique de Toulouse et de Montpellier, pour parler des deux principaux cadors du championnat, offre des " avantages non-négligeables" : "Nous avons compris que nos joueuses qui avaient du potentiel iraient plus vers les métropoles pour leurs études et leur travail", concède Jean-François Lombard "Tout le monde se pose la question de cet intérêt d’avoir un si gros écart de niveau, constate Jérôme Ducros. Il ne s’agit pas de jeter un pavé dans la mare mais est-ce que l‘intérêt c’est de rassembler les meilleures joueuses dans trois, quatre clubs ? Cela sert-il l’intérêt de l‘équipe de France ? " La question méritée d‘être posée.

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