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Pita Ahki, le coup du siècle

  • Le Néo-Zélandais Pita Ahki, débarrassé de ses soucis au genou, montre l’étendue de ses qualités au sein de la ligne d’attaque toulousaine. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Le Néo-Zélandais Pita Ahki, débarrassé de ses soucis au genou, montre l’étendue de ses qualités au sein de la ligne d’attaque toulousaine. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
  • Pita Ahki,  le coup du siècle
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    Pita Ahki, le coup du siècle
Publié le Mis à jour
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S’il est aujourd’hui un des meilleurs trois-quarts centre d’Europe, le Néo-Zélandais Pita Ahki avait débarqué à Ernest-Wallon à l’été 2018 dans l’anonymat le plus total. À l’époque, au vu de l’état de son genou et de ses minces garanties, il faisait figure de sacré pari pour Ugo Mola.

Voilà une blague qui circulait sur Twitter dimanche soir, après le plaquage dévastateur du Toulousain Pita Ahki sur le Toulonnais Kalani Robert, venu le défier et qui a fini sa course en touche : "Si vous avez le choix de foncer dans un mur ou dans Pita Ahki, vous choisissez un mur en briques ou en béton ?" C’est drôle, sûrement exagéré, mais tellement révélateur. Le Néo-Zélandais, si ses 96 kg et son 1m89 sont loin d’être démesurés, est un roc. "Il aime défendre et il est très fort sur l’homme", confiait un jour Laurent Thuéry, en charge du secteur dans le staff rouge et noir.

"Sur une intervention ou une attitude, il est capable de déstabiliser une attaque", ajoutait Clément Poitrenaud. Mais Pita Ahki est avant tout un joueur ultra-complet, également impressionnant sur le plan offensif, ce qui en fait la pierre angulaire de la ligne de trois-quarts toulousaine. "Il est notre régulateur défensif, tout en étant capable de nous remettre toujours dans l’avancée", a expliqué, après son match XXL face à l’Ulster, son manager Ugo Mola, lequel a pour habitude de dire qu’il est le révélateur de ses arrières.

Quand Ahki va bien, eux aussi. "C’est un profil hybride, détaille Poitrenaud. Il est puncheur, casse les plaquages et a de bonnes mains, une belle passe, lui permettant de faire jouer derrière lui ou devant la défense. On croit qu’il va moins vite que d’autres mais il sait créer les brèches, s’y engouffrer et maintenir son avance. Surtout, il se connecte parfaitement avec ses partenaires car il comprend le jeu et arrive à lire les situations." Indispensable au collectif stadiste depuis près de vingt-deux mois et décisif dans le titre de champion de France 2019, Pita Ahki est, avec Virimi Vakatawa, le meilleur centre actuel du Top 14, et un des plus performants d’Europe. Il avait pourtant débarqué à l’été 2018, à près de 26 ans, de nulle part ou presque. Et attendu plusieurs mois avant de trouver sa place dans cette équipe.

Luke McAlister, beau-frère et "conseiller"

Ahki avait alors la lourde tâche de faire oublier les départs combinés de Fritz, David et Fickou. Rien que ça. Mais lui n’arrivait pas totalement en terres inconnues, comme il nous l’avait raconté : "J’étais déjà venu à Toulouse avec ma femme pour voir son frère jouer." Parce qu’il est marié à Kayla McAlister, l’une des meilleures joueuses du monde de rugby à VII et sœur de… Luke, légende d’Ernest-Wallon où il a évolué entre 2011 et 2017. "Luke ne m’a toujours dit que des choses positives sur la ville et le club." Ce qui a motivé son désir de le rejoindre à tout prix, quitte à proposer lui-même quelques sacrifices financiers ? Si cela ne peut tout expliquer, voilà qui y a forcément contribué.

Autant que les avis de son beau-frère qui, après avoir quitté la Ville rose, avait gardé d’excellents rapports avec la maison et qui, malgré les pépins physiques rencontrés par Pita Ahki en Nouvelle-Zélande et en Irlande, avait susurré que ce dernier, en pleine possession de ses moyens, avait tout d’un cador. Nul besoin d’aller jusque-là pour persuader Ugo Mola, friand de ce genre de pari depuis le début de sa carrière d’entraîneur. Avec Pierre-Henry Broncan, en charge du recrutement stadiste à cette époque, il était déjà tombé sous le charme du joueur, conscient de son immense potentiel et que, s’il était osé au vu de l’état de son genou abîmé et de références jusque-là restreintes, le défi valait la peine d’être relevé. Une certitude : il ne le regrette pas aujourd’hui.

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