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Trop facile pour Toulouse

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    Trop facile pour Toulouse Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Ce fut un genre de match historique avec un favori qui tient son rang et un délaissé qui part à la dérive. À Toulouse, François Cros (pour son retour) et Antoine Miquel (par son discours) ont marqué la soirée.

Une chose est claire. Toulouse n’a rien à se reprocher. Chez le premier du classement, personne n’a cédé un pouce à la facilité, ni chez les cadres, ni chez les remplaçants habituels, ni chez les revenants. On scrutait particulièrement François Cros pour son grand retour (il n’avait plus joué en rouge et noir depuis le 17 octobre). Le troisième ligne a rassuré Ugo Mola et surtout Fabien Galthié, pendant 70 minutes, il a fait honneur à son statut d’international. « Je n’avais aucun doute à ce sujet, il a fait deux semaines complètes d’entraînement qui nous avaient montré qu’il était en forme. C’est de bon augure »,  commentait Laurent Thuéry, entraîneur adjoint. Cheslin Kolbe qui n’avait plus joué depuis plus d’un mois a également livré la prestation attendue, même si, ironiquement, il n’a pas marqué lui-même. On n’oublie pas sa passe décisive pour Lebel sur le premier essai. « Il a été très sérieux, à l’aile au début, à l’arrière ensuite »,  poursuit Thuéry, conscient que la forme de son champion du monde sera précieuse en fin de semaine dans la rencontre au sommet Toulouse-La Rochelle, amputée de quatre sélectionnés de part et d’autre.

Moins « médiatiques », les Alban Placines, Pierre Fouyssac, Antoine Miquel ou Emmanuel Meafou ont forcément marqué des points. Personne ne pourra nier qu’ils ont apporté leur pierre à l’édifice de ce succès hors-norme. À la veille de la période internationale, c’était très important pour eux. Toulouse a toujours su propulser des doublures théoriques sur le devant de la scène en cours de saison, de Frédéric Michalak (2001) à Pita Ahki ou Peato Mauvaka (2019).

On crut déceler un vrai satisfecit derrière le débit calme de Laurent Thuéry. Après tout ce n’était pas si évident après un match aussi disproportionné. Son issue ne faisait guère de doutes, l’écart au score légèrement plus. Mais l’œil de lynx d’un coach doit savoir trier le bon grain de l’ivraie après un match à sens unique. « Je retiens le sérieux des joueurs, notamment en première mi-temps. Ils ont bien appliqué les consignes, notamment en termes d’engagement physique. C’est ce qui nous a permis de marquer rapidement et de nous mettre à l’abri. Vous me demandez si c’était compliqué de faire du jeu jusqu’au bout ? Pas vraiment, puisque nos joueurs ont tenté la dernière transformation en drop pour pouvoir encore attaquer pendant une minute. On a plutôt tendance à les freiner. Je le répète, ils ont respecté le plan de jeu jusqu’au bout, c’est ce qui nous a ravis. »

Personnage-phare de l’après-match, le numéro 8 Antoine Miquel a aussi marqué des points. Après une blessure, il vient de livrer trois performances de qualité (celle de Montpellier mérite d’être revue). Ses propos sur la teneur de l’opposition agenaise (son ancien club) ne sont pas passés inaperçus (lire en page 7). Ils avaient le mérite de la sincérité et du courage. Ils disent aussi quelque-chose du fossé qui peut régner entre deux équipes d’un même championnat. L’émulation côté toulousain, la dérive côté agenais.

Antoine Miquel sait que François Cros et Selevasio Tolofua vont aller chez les Bleus. Il peut donc se retrouver doublure de Jerome Kaino. Il sait aussi que le staff du Stade toulousain adore utiliser Selevasio Tolofua comme flanker quand il a la certitude qu’un ou plusieurs numéros 8 sont dans les parages. Ça augmente ses chances de crever l’écran.

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