Abonnés

Un effet Saracens qui coûte cher aux Anglais

Par Jim-Alexis Colombies
  • à l’image d’Owen Farrell, les internationaux qui évoluent aux Saracens ont manqué de rythme et de lucidité. Rédhibitoire pour battre une équipe écossaise accrocheuse. Photo Icon Sport
    à l’image d’Owen Farrell, les internationaux qui évoluent aux Saracens ont manqué de rythme et de lucidité. Rédhibitoire pour battre une équipe écossaise accrocheuse. Photo Icon Sport PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le
Partager :

Après avoir chuté chez eux face à l’Écosse, le XV de la Rose, très critiquée, doit se ressaisir. Le fait que les joueurs des Saracens, relégués, n’aient pas joué depuis décembre pourrait être la cause de la défaite historique face au voisin.

Pourtant vainqueur de la Coupe d’automne des Nations, tout en restant invaincue, l’Angleterre, grande favorite de ce Tournoi des 6 Nations 2021, semblait bien partie pour entrer correctement dans la compétition. Malheureusement, le XV de la Rose est tombé sur un os. Pour leur premier match, les Anglais recevaient, à Twickenham, l’Écosse, à l’occasion du 150e anniversaire de la Calcutta Cup, plus ancien trophée de rugby au monde, attribué au vainqueur du match annuel entre ces deux équipes.

L’Angleterre, complètement absente dans cette rencontre, a laissé le XV du Chardon en profiter et réaliser un exploit en les battant, ce qui n’était plus arrivé depuis 1983. Le sélectionneur Eddie Jones a bien tenté d’expliquer cette défaite en accusant le coup et en félicitant les Écossais qui auraient «très bien joué». Selon lui, c’est la faute à pas de chance : «Vous avez parfois un mauvais jour, nous en avons eu un.»

La faute à qui alors ?

Avoir perdu ne serait peut-être pas tant lié que ça au hasard et la question du temps de jeu en club de certains joueurs pourraient aussi en être la raison. En effet, un bon nombre d’entre eux évoluent aux Saracens, triple champion d’Europe en titre. Et le club a été sanctionné la saison dernière de plus de 6 millions d’euros d’amende et s’est vu contraindre à la relégation administrative pour avoir contourné le salary cap pendant plusieurs saisons. Obligés de jouer en deuxième division, les Londoniens n’ont pas encore pu reprendre leur championnat, décalé à début mars, au mieux.

Ainsi, depuis décembre et la finale victorieuse de la Coupe d’automne des Nations, plusieurs internationaux n’ont plus disputé une seule minute de jeu en compétition officielle. Le directeur du rugby des Saracens, Mark McCall, a déclaré en janvier «qu’il y ait grand besoin pour eux de jouer pour rester au niveau» et que tous les joueurs étaient gérés individuellement pour s’assurer une condition physique optimale pour la confrontation face à l’Écosse. Visiblement, cela n’a pas été suffisant, au vu de la prestation déplorable de l’Angleterre. Eddie Jones se questionne lui aussi sur ce facteur, précisant ne pouvoir «contrôler ça» mais qu’il n’utilise pas ce prétexte comme une excuse.

Si cette défaite ne les engage pas bien dans ce Tournoi des 6 Nations, le XV de la Rose sera largement favori face à l’Italie samedi, encore une fois à Twickenham. Cette équipe transalpine, en quête d’une victoire dans les 6 Nations depuis 2015, tient peut-être sa chance face à une équipe indécise. Malgré le manque de compétition des joueurs des Saracens, les hommes d’Eddie Jones n’ont plus le droit à l’erreur et doivent se racheter avant de se rendre au pays de Galles, le 27 février.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?