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Jeu au pied, mode d'emploi

Par Rugbyrama
  • Jonathan Wisniewski, une référence dans l'utilisation stratégique du jeu au pied.
    Jonathan Wisniewski, une référence dans l'utilisation stratégique du jeu au pied. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Facteur essentiel du rugby moderne, la qualité du jeu au pied résulte en premier lieu d’un travail individuel poussé et de sa bonne maîtrise par toute l’équipe, en termes de stratégie.

On a parfois eu tendance à l’oublier, mais le rugby est originellement un dérivé du football. Entendez par là un sport qui se pratique autant au pied qu’à la main, ainsi qu’en attestent les différentes façons de marquer. Une donnée qui s’est parfois évaporée dans l’inconscient collectif, mais que les matchs de haut niveau ont tendance à rappeler depuis la dernière Coupe du monde au Japon… Les deux finalistes (Afrique du Sud et Angleterre, faut-il le rappeler) ayant démontré que face à des défenses toujours plus efficaces, l’une des clés du rugby moderne résidait à trouver des espaces dans le dos de ces dernières pour mettre l’adversaire sous pression, ce sont toutes les nations du monde qui se sont désormais engouffrées dans la brèche, le XV de France ne faisant désormais plus exception.

Jonathan Wisniewski, une référence dans l'utilisation stratégique du jeu au pied.
Jonathan Wisniewski, une référence dans l'utilisation stratégique du jeu au pied. Icon Sport - Icon Sport

Tout sauf une surprise, à en écouter un observateur avisé comme Jonathan Wisniewski. « Pendant qu’on s’extasiait sur l’hémisphère Sud, leur capacité à tenir le ballon et les arbitrages qui favorisent l’attaque, les All Blacks sont restés l’équipe qui jouait le plus au pied. En Europe, il a fallu l’arrivée de techniciens comme Joe Schmidt, Warren Gatland ou Eddie Jones pour réfléchir comme eux, et considérer le jeu au pied comme il se devait. Ça a réveillé tout le monde et en France, on commence seulement à s’y faire, notamment au niveau international. Aujourd’hui, le jeu au pied est une arme stratégique à part entière. Il s’agit de trouver les bonnes zones, avec des objectifs de distance, de trouver les touches à tel ou tel endroit du terrain, en fonction de ce qu’on a remarqué de l’alignement adverse à la vidéo, par exemple. »

 

Évolution des frappes

 

De quoi nécessiter un travail toujours plus pointu, à la fois stratégique et technique, de façon à maîtriser toujours plus cet aspect si essentiel du jeu. La principale évolution technique de ces dix dernières années ayant résidé dans la disparition quasi totale des « vrilles » à l’ancienne pour faire la part belle au jeu au pied sur la pointe du ballon, dans une quête effrénée de la précision.

« Je ne vrille presque plus mes coups de pied, sourit Wisniewski. Cela vient d’abord de la qualité des ballons. À mes débuts, il y avait de grosses différences selon qu’on tapait en vrillant ou sur la pointe. Aujourd’hui, on va pratiquement aussi loin en tapant sur la pointe, alors on privilégie ce genre de frappe pour éviter de dévisser. Car si on s’amuse à vriller et qu’on trouve une touche directe, il y aura un monsieur sur le bord qui ne sera pas vraiment content… » 

Le jour où...

Un match revient à la mémoire lorsqu’il s’agit d’évaluer le match le plus abouti de Wisniewski. C’est en effet le 9 avril 2016, en quart de finale du Challenge européen que l’ouvreur de Grenoble signa le premier « full-house » de sa carrière, face au Connacht (33-32) : un essai, trois transformations, trois pénalités et un drop, c’est lui qui qualifia les Grenoblois en demi-finale. « Un tel match, c’est la plénitude, quand tout semble naturel. C’est pour ce genre de match que le travail qu’on a fourni toute sa carrière paie. »

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