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Les Crusaders au sommet

Par Jacques BROQUET
  • Richie Mo'unga (Crusaders) face à Patrick Tuipulotu (Blues) Richie Mo'unga (Crusaders) face à Patrick Tuipulotu (Blues)
    Richie Mo'unga (Crusaders) face à Patrick Tuipulotu (Blues) Icon Sport - Steve Haag
Publié le Mis à jour
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Les Crusaders se sont imposés chez les Blues dans le duel entre les deux meilleures franchises du moment. Chacune a marqué quatre essais. Richie Mo’unga a fait un festival.

Le match tant attendu a finalement pu avoir lieu. Les Blues ont enfin pu jouer contre les Crusaders à l’Eden Park. Le précédent rendez-vous avait dû être annulé pour cause de Covid-19 et de confinement impose sur la ville d’Auckland. Ce match mettait donc aux prises les deux meilleures franchises du Super Rugby Aotearoa, toutes deux invaincues depuis le début de la compétition. Et l’on a du droit à un choc de haut niveau que les Crusaders ont remporté haut la main 43 à 27, leur septième victoire de rang à l’Eden Park (quatre essais partout toutefois). Un homme aura dominé cette rencontre, l’ouvreur des Crusaders Richie Mo’unga qui a fait un récital, battant au passage son record de points marqués lors d’un match de Super Rugby Aotearoa avec 28 points (1E, 4T et 5 P) et un 100 % au pied. Il fut bien aidé par le manque de discipline des Blues, mis sous pression constante par un adversaire particulièrement redoutable une fois qu’il trouve son rythme de croisière. Devant, on eut droit à une bataille royale comme l’a souligné la capitaine des Crusaders, Scott Barrett : « Nous avons été mis sous pression devant et l’on n’était pas loin du niveau d’un test-match. Il faut dire qu’il y avait quand même cinq piliers internationaux (Moody coté Crusaders, Hodgman, Laulala, Tu’inukuafe et Tuungafasi chez les Blues, sans oublier le talonneur Cody Taylor chez les Crusaders N.D.L.R.) sur le terrain et les trois deuxième ligne titulaires (Whitelock, Barrett chez les Crusaders et Tuipulotu chez les Blues NDLR). Une véritable bataille qui nous a forcés à élever notre niveau. »

Pour Patrick Tuipulotu, le déception était grande : « C’est frustrant. On commet trop d’erreurs et contre une équipe comme les Crusaders ça ne pardonne pas. Il nous faut maintenant mettre notre déception de côté et préparer notre prochain match contre les Chiefs. »

Risque de lassitude

Et voilà sans doute le grand drame du Super Rugby Aoteraoa. Vu en 2020 comme une compétition exceptionnelle, en réponse à une situation exceptionnelle, ce championnat est en train de perdre tout intérêt avec la domination sans partage des deux provinces de Christchurch et d’Auckland. Ces deux dernières regroupent la majorité du pack des All Blacks et, du coup, on assiste à des matches qui basculent aux alentours de la 50e minute quand Crusaders et Blues s’envolent. Alors oui, on a vu un match à suspense entre Hurricanes et Chiefs, remporté par les Chiefs au coup de sifflet final mais l’idée émise d’un troisième tour de matches entre ces équipes risqué de lasser les spectateurs. Et, pour cela, le rugby néo-zélandais a besoin d’une compétition avec les provinces australiennes, longtemps considérées comme les parents pauvres du Super Rugby. Il n’empêche que les Crusaders voudront prouver qu’ils sont meilleurs que les Brumbies et que leur pack est plus fort que celui des Reds.

Il semblerait que le gouvernement de Jacinda Ardern soit sur le point d’autoriser un corridor de voyage entre Nouvelle-Zélande et Australie qui permettra le déroulement de la compétition transfrontalière prévue pour mai – juin. Une compétition que Brad Thorn, ex-All Blacks entraîneur des Reds a hâte de pouvoir enfin jouer.

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