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Pour le Racing, le paradis attendra

Par Marc DUZAN
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    Pour le Racing, le paradis attendra
Publié le Mis à jour
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Séduisants sur quelques mouvements mais secoués dans le combat d’avants, les Racingmen n’ont pas encore livré, cette saison, le match abouti qu’ils cherchent tant.

La dernière fois que l’on a écrit, dans ces colonnes, que Yoan Tanga avait été à nos yeux "l’homme du match", c’était après le derby francilien et, ce jour-là, le numéro 8 du Racing 92 avait marché sur l’eau, changé l’eau en vin et finalement offert aux Franciliens, sur le terrain de leur grand Satan, une pêche miraculeuse. Dans la foulée, le jeune homme, de nature très pieuse, avait comme pour contrebalancer nos païennes louanges simplement "tweeté" ceci : «C’est Dieu qui est fort. Retour au travail.» Si "Dieu" est fort, Yoan Tanga, fils de pasteur et numéro 8 en fin de contrat dans les Hauts-de-Seine, l’est aussi un petit peu et, sans lui, le Racing 92 aurait probablement vécu l’enfer à Nanterre, samedi soir. En grattant deux ballons quasi vitaux aux attaquants lyonnais dans le "money time", le môme de Bondy a ainsi évité à ses coéquipiers que Jacky Lorenzetti ne déchaîne sur eux la colère du ciel et un nuage de sauterelles. «Il (Yoan Tanga, N.D.L.R.) bosse ses grattages avec Dimitri Szarzewski à l’entraînement et franchement, ça paye !», résumait justement Boris Palu, lorsque sonna, en conférence de presse, l’heure de l’exégèse.

On pose ici un point final à cette bien laborieuse métaphore filée tout en vous concédant avoir par moments souffert le martyr, samedi soir, face à la performance contrastée, dissonante, hétéroclite des coéquipiers de Gaël Fickou. S’est-on pourléché au spectacle de ce début de match décoiffant, démentiel ? Cent fois, oui. Mais passé l’orgie, les grandes interrogations qui avaient hanté le début de saison du club des Hauts-de-Seine rejaillirent au moment même où Cedate Gomes-Sa, Hassane Kolingar ou Ali Oz posaient un genou à terre en mêlée fermée.

Une mêlée qui grince

Pénalisés à cinq reprises dans ce secteur de jeu face aux Lyonnais, les avants du Racing 92 ne parvinrent donc jamais à faire oublier que face à Paris (sept pénalités), La Rochelle (cinq pénalités) ou Biarritz (trois pénalités), ils avaient déjà mordu la poussière dans ce secteur de jeu. En recrutant Didier Casadéi à l’intersaison, les dirigeants du Racing ont enrôlé le meilleur spécialiste français de la mêlée fermée. Mais de toute évidence, "Casa" aura néanmoins besoin de temps avant de poser les bases de son enseignement dans le 92. «Sa mission, nous disait l’autre jour un dirigeant du club, ce sera surtout de faire aimer ce secteur de jeu à des piliers talentueux mais qui avaient jusque-là peu de goût pour cet exercice-là. Ils aiment avant tout porter le ballon.» Alors, Didier Casadéi parviendra-t-il à changer les mentalités avant que ne se profilent les matchs de phase finale qui ne laisseront aucune chance aux Racingmen si ceux-ci ne sont pas plus forts en mêlée fermée ? À ce sujet, il est toujours permis de brûler quelques cierges. Sait-on jamais…

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