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Colomiers et la révolte méthodique

Par Quentin PUT
  • Les Columérins d’Anthony Coletta ont pour mot d’ordre d’avoir la possession du ballon face à Vannes et de jouer pour le plaisir. Photo S. B.
    Les Columérins d’Anthony Coletta ont pour mot d’ordre d’avoir la possession du ballon face à Vannes et de jouer pour le plaisir. Photo S. B. Midi Olympique - Stéphanie Biscaye
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Comme ce fut le cas en tout début de saison et moins par la suite, les Columérins ont su à Narbonne renverser le match à quelques minutes du terme. Une faculté incarnée par Youssef Saaidia, au cœur de la fin de match columérine, et qu’il faudra montrer à nouveau contre Vannes.

Si les débats autour de l’arbitrage ont fait rage après la rencontre entre Narbonne et Colomiers, on ne peut enlever aux Columérins leur abnégation. Après une partie où ils ont été dominés en conquête et où ils se sont surtout employés à bien défendre, leur victoire ne souffre d’aucune contestation, d’une part parce que les Narbonnais auraient dû bien plus tôt élargir leur avance, et d’autre part parce que la Colombe, quand elle accélère, est inarrêtable. Cette fin de match fut notamment marquée par deux touches. L’une se convertit en pénalité, l’autre en essai. À propos de ce moment charnière, Waël Ponpon explique : « On a enchaîné les temps faibles. Après, on a eu cette pénaltouche à 5 mètres de leur ligne et on a tous eu le déclic. On s’est dit que c’était le moment. On avait bossé dans la semaine les ballons portés. On l’a annoncé, on s’est tous ressoudés et avec l’envie on est partis chercher la victoire. » D’autant que le maul ne fut utilisé qu’une seule fois avant ça, et avait amené une pénalité à Colomiers.

 

Une justesse technique décisive

Forcément, ce sursaut d’orgueil relève d’abord de l’aspect mental. C’est ce que retient Julien Sarraute : « C’est positif. On a été généreux défensivement, et même parfois malmenés. Mais on a eu les ressources psychologiques pour se resserrer malgré l’adversité. »

Les seules défaites concédées par Colomiers à Nevers, Béziers et contre Carcassonne, se sont jouées sur le gong et ont marqué les esprits. Aussi, ce nouveau bloc peut être celui de la bascule, et comme le premier bloc, celui qui verra les partenaires d’Anthony Coletta plus forts dans le money time, grâce à leur volume de jeu. À Narbonne, la justesse tactique, comme évoqué par Ponpon, et technique des Columérins est à mentionner.

Comme un symbole, Youssef Saaidia, dont le lancer en touche n’est pas le point fort, revient d’un carton jaune, et joue le coup avec brio. « On a une touche, sur laquelle on gagne une pénalité, raconte le talonneur. On repart en touche, et on marque. On réussit à garder le ballon sans faire de faute. » Un mode commando activé par les Columérins qui a suffi pour remporter la victoire. Sur le secteur de la touche, le joueur formé à Colomiers (26 ans), au profil explosif, assure : « Je travaille beaucoup. J’essaie de travailler avec des séances de physique, parce que si un talonneur a des problèmes en touche, c’est compliqué… Je bosse tous les jours les skills avec Fabien Berneau, l’entraîneur des avants. » Le fait qu’il ait mené les siens dans ce moment clé et dans un domaine qui ne lui réussit pas toujours est de bon augure avec les absences sur blessure d’Hikawera Elliot et Thomas Larrieu au talon. Mais contre Vannes, on en attend plus que ça de la part de la Colombe. Julien Sarraute résume : « Il faut avoir la possession et mettre en place notre jeu. Jouer pour prendre du plaisir. »

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