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Champions Cup - Zach Mercer (Montpellier) : « Le XV de la Rose ? Ce désir brûle toujours en moi »

  • Le troisième ligne centre du MHR, Zach Mercer, est l’un des phénomènes du début de saison en Top 14. L’Anglais est d’ailleurs le joueur à avoir reçu le plus d’étoiles Midi Olympique (18). Photo Icon Sport
    Le troisième ligne centre du MHR, Zach Mercer, est l’un des phénomènes du début de saison en Top 14. L’Anglais est d’ailleurs le joueur à avoir reçu le plus d’étoiles Midi Olympique (18). Photo Icon Sport Icon Sport - Alexandre Dimou
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Excellent depuis son arrivée dans l’Hérault, Zach Mercer, ancien troisième ligne de Bath, décrypte pour nous cette équipe d’Exeter, qu’il connaît bien. Ambitieux et fermement déterminé, l'international de Montpellier évoque aussi son désir de rejouer pour sa sélection.

Dire que Zach Mercer donne pleine satisfaction au staff héraultais tient du doux euphémisme. Les chiffres sont d’ailleurs là pour en témoigner : après douze journées de Top 14, le natif de Leeds compte déjà onze apparitions, pour huit en tant que titulaire et un essai marqué. C’est dire la confiance qu’accorde Philippe Saint-André accorde à sa recrue, qui est sans doute son meilleur coup réalisé sur le marché lors de l’intersaison. Samedi soir, Mercer sera encore sur la pelouse du Sandy Park pour affronter Exeter. Alors qui mieux qu’un Anglais pouvait évoquer une équipe anglaise ? Suivez le guide…

Sur le passé d’Exeter

« En Angleterre, Exeter impose le respect pour le travail qui a été effectué. Rendez-vous compte, il y a dix ans, cette équipe évoluait en deuxième division ! Il faut saluer le travail de Rob (Baxter, le manager, N.D.L.R.) qui est titanesque. Aujourd’hui cette formation fait partie des meilleures d’Angleterre et d’Europe comme en témoignent leurs titres récents. Ça va être un immense défi pour nous car là-bas, les supporters sont dingues ! Ils adorent leur équipe. »

Sur leur forme actuelle

« Ils ne réalisent pas leur meilleur début de saison c’est certain mais ils restent sur deux victoires : à Bath, et à domicile contre les Saracens. Cela en dit long sur leurs qualités. En Angleterre, on dit qu’il n’y a jamais de bon moment pour prendre Exeter. Ils sont toujours à fond. Alors là, pour un premier match européen joué un samedi soir, je n’ose même pas imaginer l’état dans lequel le public va être, ça va être génial ! Et puis il faut rappeler qu’ils ont fait un doublé historique en 2020, en remportant la Coupe d’Europe et le Premiership. Mais on va tout faire pour leur gâcher la fête… »

Sur leur style de jeu

« Ils ont un style assez équilibré : ils ont un pack énorme qui est très fier de sa mêlée, de sa touche, de ses ballons portés ou de sa capacité à vous pilonner mais il n’y a pas besoin de regarder bien loin dans la ligne arrières pour trouver de la qualité : je pense notamment à un joueur comme Henry Slade, ou à Stuart Hogg. Ils ont des joueurs qui peuvent renverser les rencontres. Mais surtout, quand on joue Exeter, il faut tenir les vingt premières minutes. Car en général, elles sont très dures. Il ne faut concéder aucun essai ou pénalité bête, sinon la machine se met en route. Il faut être d’emblée dans la bataille. Avec Bath, nous les avons battus à plusieurs reprises, mais une seule fois chez eux, sur un essai à la dernière minute de Rokoduguni. C’était un match de fou. On avait exulté au coup de sifflet final, car on savait tous ce que cette victoire représentait. Si vous demandez à n’importe quel joueur du Premiership quel est l’endroit le plus hostile du championnat, il vous répondra soit Exeter, soit les Saracens. »

Comment les battre ?

« Nous avons une équipe qui ressemble pas mal à Exeter, avec un bon équilibre entre la puissance du pack et la rapidité des trois-quarts. Je pense que notre salut passera par un jeu offensif. On attaque bien, nous avons les joueurs qu’il faut. Après ce sera à nous, membres du pack, de les contenir devant. Et pourquoi pas leur marquer des essais par un jeu direct… »

Sur les ambitions montpelliéraines en champions cup

« D’autant que je sache, nous voulons gagner la compétition ! C’est en tout cas dans cet état d’esprit que nous abordons la compétition. L’année dernière, l’équipe a remporté le Challenge. On doit jouer ce match à Exeter à fond, avant de recevoir le Leinster. »

Sur le tirage de la poule, avec Exeter et le Leinster

« Si vous m’aviez posé la question en début de saison, je vous aurais répondu que c’est un mauvais tirage en effet. Mais après tout ce que nous avons fait en Top 14 comme battre le Racing et le Stade français à l’extérieur je pense que l’on peut battre n’importe qui. Exeter et le Leinster ne nous font pas peur. Ce sera des rencontres très relevées, mais on joue au rugby pour ce genre de défis. »

Sur la confiance qui anime Montpellier en ce moment

« Notre parcours en championnat nous a donné beaucoup de confiance. Pourtant, je peux vous dire que c’est un championnat très dur. Tous les week-ends on dispute des matchs très intenses et pourtant nous sommes performants. On est sur une série de cinq victoires et on ne veut pas qu’elle se termine ce week-end. On est sûr de nos forces, on s’entraîne bien, on a confiance en notre jeu donc j’ai l’impression que cela se voit sur le terrain. »

Sur son choix de rejoindre le MHR

« Je n’ai aucun regret sur mon choix. Je suis venu ici pour jouer mon rugby et je m’éclate. J’adore la vie à la française, et l’équipe m’a très bien intégré. Nous sommes très bien installés avec ma fiancée aussi, et même s’il fait un peu froid en ce moment pour profiter de la plage ! »

Sur son adaptation au Top 14

« Je n’ai rien changé à mon rugby, ni à ma façon de me préparer. Je n’ai pas pris de poids, n’en ai pas perdu même si le Top 14 est très physique. Pour jouer mon style de jeu, je dois rester rapide et vif. Je reste donc moi-même, exactement comme Philippe Saint-André m’avait demandé de le faire quand je me suis engagé avec le MHR. Je veux continuer à progresser, tout simplement. »

Sur le rythme en France

« Je n’avais jamais enchaîné dix journées de championnat de suite, et je dois reconnaître que cela n’a pas été évident, surtout au vu des oppositions. J’ai beaucoup joué, mais le staff surveille attentivement les états de forme et de fatigue des joueurs donc ça va. Il faudra continuer à le faire car le Top 14 est un marathon. Il faudra tenir sur la durée si l’on veut soulever le bouclier de Brennus. »

Sur le fait qu’il est l’un des phénomènes de ce début de saison

« Je vous laisse le soin de le dire ou de le penser ! C’est flatteur c’est vrai mais je préfère garder la tête baissée et continuer à bosser dans mon coin. »

Sur son ambition de rejouer avec le XV de la Rose

« C’est toujours en moi, oui. Plus que jamais, même ! Je n’ai que deux sélections avec l’Angleterre, et j’en veux d’autres. C’est dans un coin de ma tête, même si je n’y pense pas pour le moment car je suis très concentré sur mon club, pour lequel j’ai sacrifié cette chance de jouer en équipe nationale. Mais ce désir brûle toujours en moi. »

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