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Un Mont-de-Marsan taille XXL

Par Pierre Baylet
  • Portés par un parfait alliage entre jeunesse dorée à l’image de Léo Coly et expérience d’un Willie Du Plessis par exemple, les Montois ont réalisé une première partie de saison de haut vol.
    Portés par un parfait alliage entre jeunesse dorée à l’image de Léo Coly et expérience d’un Willie Du Plessis par exemple, les Montois ont réalisé une première partie de saison de haut vol. Icon Sport - Icon Sport
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Champion d’automne, le Stade montois poursuit sa dynamique entreprise en fin de saison dernière. Il faudra désormais pour les joueurs de Patrick Milhet confirmer en 2022.

Au cœur de l’hiver dernier, lorsque le Stade montois naviguait dans les eaux troubles du classement de Pro D2, Christophe Loustalot, le demi de mêlée landais, un soir de défaite à domicile, avait tenu les propos suivants : « Se battre pour le maintien, c’est une aventure humaine aussi forte que de jouer les phases finales. Si nous parvenons à laisser le club en Pro D2, cette expérience nous donnera beaucoup de force pour la saison prochaine. »
Propos prémonitoires qui expliquent en partie l’incroyable bilan du Stade montois à mi-saison, même si personne, pas même les plus inconditionnels supporters des Jaune et Noir, n’aurait pu envisager de voir le club landais leader incontesté à la trêve des confiseurs.


C’est pourtant oublier un peu vite que le Stade montois reste une référence en termes de régularité dans ce championnat. Depuis 2008 et sa victoire historique en finale d’accession face au Racing 92, il a disputé huit phases finales de Pro D2, et joué trois finales d’accession dont deux l’ont propulsé en Top 14.
Autant dire que les bases sont solides, et qu’il fallait, pour repartir du bon pied, que les planètes veuillent bien s’aligner, contrairement à la saison dernière où la nomination d’un nouveau staff qui avait besoin de temps pour prendre ses marques et imposer ses idées, conjuguée aux dégâts causés par la Covid, ont eu des répercussions importantes, malgré une fin d’exercice (trois victoires à Aix-en-Provence, Rouen et Béziers, NDLR) qui portait les prémices de la réussite actuelle.

Et c’est bien sur cette dynamique de la fin de saison dernière que les Montois ont entamé celle-ci, avec la farouche volonté de ne pas revivre les angoisses passées. L’énorme travail engagé à l’intersaison a été immédiatement récompensé par une victoire à Narbonne puis une autre bonifiée à domicile face à Bourg-en-Bresse, de quoi emmagasiner de la confiance pour la suite.

Facteurs multiples

Mais ce départ réussi n’explique pas tout du parcours actuel des hommes de Patrick Milhet. Il faut y ajouter des paramètres décisifs: le retour au club de Stéphane Prosper pour densifier le staff et conforter le remarquable travail effectué l’an passé au plus fort de la tempête, un état d’esprit irréprochable au sein du groupe, un recrutement parfait qui a permis de renforcer des postes clé tout en se dotant d’un effectif large et homogène, et l’émergence d’une jeune génération épatante incarnée par les Coly, Banos, De Nardi, Bento ou Lisena, pour ne citer qu’eux.

Lancée sur de bonnes bases par ces deux victoires initiales, l’équipe a su garder un rythme constant, avec en point d’orgue l’éclatante victoire à Bayonne qui a fait basculer la saison des Montois dans une autre dimension. Affublés jusque-là du statut de petit Poucet sympathique qui fait la nique aux grands, le Stade montois est passé, par la grâce de sa démonstration à Jean-Dauger, à celui de l’ogre qui fait peur à tout le monde.

Partis en vacances avec un bilan stratosphérique de 57 points au compteur, huit bonus consécutifs à domicile, dont trois acquis dans les dernières secondes ou les arrêts de jeu, et 17 points pris en déplacement, les Montois ne devront pourtant pas oublier les deux défaites sèches encaissées à Oyonnax et Grenoble lors de la phase aller, preuve que des axes de progrès sont encore possibles.

De quoi les inciter à la plus grande humilité avant d’entamer la phase retour. Car pour écrire une belle fin à leur histoire, les coéquipiers de William Wavrin et Willie Du Plessis devront être capables d’assumer leur nouveau rôle de leader tout en gardant la fraîcheur, la sérénité et le pragmatisme démontrés jusqu’alors. Tout porte à croire qu’ils en sont capables.

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