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Pas de blague, Racing : ces Ospreys sont exsangues

Par Marc DUZAN
  • Le capitaine du Racing, Gaël Fickou, s’attend à un match acharné face aux Ospreys.
    Le capitaine du Racing, Gaël Fickou, s’attend à un match acharné face aux Ospreys. Icon Sport - Icon Sport
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Que valent vraiment les Ospreys ? Privés de nombreux titulaires, les Gallois semblent, au moins de l’extérieur, en tout point inoffensifs…

Les Ospreys, hein ? Il y a ce qu’on en dit quand les micros se tendent et cette semaine, Gaël Fickou nous confiait donc : « La moitié des internationaux gallois jouent pour cette équipe. L’autre moitié joue à Llanelli. Ce sera donc un match relevé, acharné, intense. » Le capitaine du Racing est évidemment dans son rôle lorsqu’il parle de l’adversaire du jour avec déférence. Maxime Machenaud aussi, lorsque le numéro 9 debriefe prudemment le jeu de la franchise basée à Swansea : « Les Ospreys sont différents des Saints de Northampton, nos derniers adversaires dans la compétition : les Anglais adorent attaquer et les Gallois aiment défendre. Leur rideau connaît peu de loupés, ils ne ratent quasiment aucun plaquage : en ce sens, il nous faudra donc être très patients, conserver le ballon plus longtemps qu’à l’habitude. »

Pour autant, les faits sont têtus et ne servent pas vraiment le discours des Racingmen, toujours prudents à l’heure de reprendre le fil d’une compétition derrière laquelle ils courent depuis presque six ans : les Gallois du manager anglais Toby Booth, fragiles pour ne pas dire à la rue, restent sur trois défaites consécutives face à Sale en Champions Cup (13-21), les Scarlets (22-19) et Glasgow (38-19) en United Rugby Championship, cette usine à gaz mêlant équipes celtes, rugbymen italiens et franchises sud-africaines ; pire, le Racing n’a jamais perdu face aux Ospreys en quatre confrontations (hors matchs reportés) et a passé exactement quarante points aux Gallois lors des deux derniers rendez-vous entre les deux équipes…

Alun-Wyn Jones et Tipuric absents…

À l’hiver 2021, les orfraies ont beau compter dans leurs rangs sur le monstrueux pilier droit de la sélection (Tom Francis, 1,85 m et 135 kg), l’ancien numéro 9 du RCT Rhys Webb ou le rugueux deuxième ligne des Diables Rouges Adam Beard, ils pleurent aussi le temps où ils étaient indéniablement mieux armés : ainsi, le brillant demi d’ouverture international Gareth Anscombe, de retour d’une blessure au genou l’ayant tenu éloigné des terrains deux ans durant, n’a pas encore retrouvé le niveau de jeu qui fit de lui un candidat à la tournée des Lions britanniques et irlandais, en 2017. Surtout, les Gallois sont aujourd’hui privés de leurs deux meilleurs joueurs, Justin Tipuric et Alun-Wyn Jones.

Le premier, flanker de son état, est le meilleur porteur de balles de la principauté et, à Swansea, la plupart des occasions d’essais naissent après des charges de Mad Mike, son surnom outre-Manche. Le deuxième, recordman de sélections du rugby mondial (36 ans, 149 caps), est toujours considéré comme le meilleur deuxième ligne de la planète : gros pousseur en mêlée, son leadership et son art dans la destruction des mauls pénétrants adverses vont évidemment manquer aux Ospreys, face à une équipe francilienne ayant récemment renoué avec la tradition du "driving maul". Le pire, c’est que les Ospreys ne pourront même pas compter sur les chants de leurs supporters, la rencontre de ce week-end, celle qui devrait permettre au Racing d’arracher son ticket pour les huitièmes, se jouant à huis clos. Quand ça ne veut pas…

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