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XV DE FRANCE - Taofifenua, le retour de la force

  • Romain Taofifenua face à l'Ecosse
    Romain Taofifenua face à l'Ecosse Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Absent la semaine passée à Cardiff pour cause de Covid, le Lyonnais reprend son rôle d'impact-player qui lui sied si bien. Une vraie plus-value de poids et d'expérience pour les Bleus.

Damian Penaud a beau avoir tout le talent du monde entre ses mains, quand Fabien Galthié a annoncé le forfait de l'ailier clermontois et celui de Romain Taofifenua, mercredi dernier, à 48 heures de la bataille de Cardiff, la principale inquiétude a porté sur l'absence du deuxième ligne.

Car parmi les finisseurs, il est un des joueurs à l'impact le plus notable. L'impression visuelle et les statistiques de ses entrées en jeu - 100 % aux plaquages, deux défenseurs battus, un ballon gratté, 78 mètres parcourus sur le début du Tournoi - parlent d'elles-mêmes. Il y avait aussi de quoi s'interroger sur la capacité de Paul Willemse à tenir tout le rythme d'une partie à haute intensité. Le Montpelliérain s'est acquitté de ce devoir avec brio et courage. Même si quand la pression rouge s'est intensifiée et que le Sud-Africain a commencé à tirer la langue, on a un temps craint être amené à pleurer le manque du "grand Tao". Le XV de France est finalement parvenu à tenir le bras de fer gallois jusqu'à la fin sans les 2 m et 120 kilos de son goliath polynésien. Son retour à l'entraînement, mardi, sept jours après son test positif au Covid, n'en a pas moins soulagé tout le monde. Et sa présence sur la feuille de match constitue un gage de performance pour les Bleus. Tout comme le retour au 6-2 permettant de densifier le pack sur 80 minutes. "Grand Tao" va revenir à la compétition porté par l'influx et la frustration engrangés depuis son forfait : "Nous sommes très tristes pour les deux joueurs contaminés, avait compati le sélectionneur, mercredi dernier. Damian Penaud et Romain Taofifenua ont appris ce (mercredi) matin, alors qu'ils faisaient leurs valises, qu'ils étaient exclus, isolés. C'est violent. Pour l'avoir connu, je peux en témoigner, c'est très violent psychologiquement. J'ai d'abord une pensée pour eux." Ce n'est plus qu'un mauvais souvenir et une petite frayeur du passé.

Le déclic de Twickenham

Le deuxième ligne peut se tourner sans arrière-pensée vers le crunch le plus important de sa vie. Lui qui avait été si brillant l'an dernier lors de cette même rencontre. Aligné en lieu et place de Bernard Le Roux à Twickenham, il avait dominé les débats et fait étalage de ce mélange de puissance et d'aisance technique qui le caractérise : "J'avais à cœur de réussir un gros match pour l'équipe et pour prouver que j'avais ma place dans ce groupe, avait déclaré le Lyonnais après coup. Ce rôle de finisseur me convient car j'aime bien finir les matchs mais ça fait aussi plaisir de commencer comme j'en ai l'habitude en club."

Avec dix plaquages, deux grattages importantissimes, un impact décisif et des interventions pleines d’à-propos balle en main, il aurait pu être un des héros de l’exploit outre-Manche. Ce jour-là, le deuxième ligne avait en tout cas épaté son monde : « ll a sorti son match référence le jour où le défi était le plus grand. On savait qu’il avait ça dans le ventre. C’était une performance triple XL, soixante minutes de très haut niveau », avait félicité Jacques Delmas, son ancien entraîneur au RCT.

Les propos de son père Willy avaient été prophétiques en un sens : "Je pense que ce match, de par la pression qui l'entourait et la qualité de l'adversaire, peut être le déclic attendu. Il a toutes les cartes en mains pour aller loin. Même s'il reste sur le banc à l'avenir, il faudra qu'il apporte les mêmes choses, avec la même conviction. C'est à lui de garder ce niveau de performance. Ou au moins de gagner en régularité pour s'installer sur la durée."

La belle promesse a depuis été tenue grâce à un engagement plus consistant et à un physique affûté. Face à un adversaire privé de son numéro 5 habituel, Charlie Ewels, "grand Tao" risque encore de causer des ravages. Ce samedi, dans la conquête du grand chelem, le vétéran de 31 ans aura pour mission de donner les derniers coups de boutoir et de casque. En irremplaçable finisseur qu'il est.

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