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Pau : Daubagna, un destin en Vert et Blanc

  • Thibaut Daubagna est un joueur précieux, qui répond toujours présent. Photo Icon Sport
    Thibaut Daubagna est un joueur précieux, qui répond toujours présent. Photo Icon Sport
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Le demi de mêlée béarnais est en passe de devenir l’homme d’un seul club. Neuf ans après ses débuts professionnels, il a découvert cette années les affres des blessures. Récit.

La Section paloise va finir la saison sans souffrance, trop loin de la relégation pour se faire du mouron, trop éloigné du top 6 pour vivre l’exaltation de la qualification. On rajoutera tout de même qu’elle reste possible mathématiquement, mais en comptant sur des faux pas des autres.

Mais les Palois peuvent se resserrer sur la Coupe d’Europe, la qualification étant désormais ouverte aux huit premiers. Ce serait une motivation pour Thibault Daubagna, qui n’a encore jamais joué cette compétition après neuf ans de présence dans le groupe professionnel (premier match en 2013, en Pro D2). "C’est vrai qu’on n’a jamais joué cette épreuve. De toute façon, on fera les comptes après les trois derniers matchs et on va tout donner." Le demi de mêlée béarnais est un vrai "bon client" du Top 14, pas seulement parce qu’il s’exprime bien. Il sait tenir la barre du navire en quasiment toutes circonstances.

La vie d’un blessé

La preuve, le 22 février, il a prolongé son contrat pour quatre saisons supplémentaires, ce qui pourrait en faire l’homme d’un seul club. "Oui, les discussions avaient commencé assez tôt, dès l’arrivée de Sébastien Piqueronnies en fait. Je voulais m’inscrire dans le projet qui se dessine à la Section. Oui, le contrat m’amène jusqu’à mes 32 ans. Rien n’est tout à fait fixé, mais il est possible que je fasse toute ma carrière ici. Mais ça ne me fait pas peur. Si ça doit se passer comme ça, ça se passera comme ça. Et c’est une marque de fierté. Mais ce que j’aimerais, c’est gagner quelque chose, un premier trophée depuis que le club est remonté dans l’Elite (en 2015, N.D.L.R.)."

Cette saison, Thibault Daubagna a joué 17 rencontres, championnat et coupe d’Europe, dont sept comme titulaire. Son exercice fut perturbé par une blessure qu’on peut qualifier de "stupide" : une collision en plein match avec un… vélo d’entraînement placé sur le bord du terrain, début octobre. Le genre d’événement tragi-comique qui fait prendre conscience de la fragilité d’une carrière. Il en a pris pour trois mois. "Je me suis fait un gros hématome sur la crête iliaque, avec la pose de points de suture. Ensuite, je me suis déchiré un muscle des adducteurs. Je suis revenu pour deux matchs et je me suis redéchiré le même muscle. Je n’étais pas habitué à ça. Jusque-là, j’avais été épargné par les blessures."

Il a donc découvert une autre facette de la vie d’un rugbyman pro, de celles qui n’arrivent pas qu’aux autres. "Je ne dirais pas qu’on se sent seul au quotidien, parce qu’on est quand même accompagné, mais on n’est pas dans le même rythme que de ceux qui jouent. On se retrouve isolé avec le staff médical et les kinés. Ce n’est pas évident." Est-ce aussi triste que quand on n’est pas convoqué par un entraîneur ? "Quand on n’est pas sur la feuille de match sur décision, c’est toujours rageant, mais ça pousse à donner le meilleur de soi-même à l’entraînement. Tandis qu’avec une blessure, on ne peut rien faire."

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