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Champions Cup - Racing 92 - La Rochelle : fichue délocalisation, vraiment ?

Par Romain ASSELIN
  • Le stade Bollaert de Lens accueillera la demie Racing 92 - Stade rochelais ce dimanche.
    Le stade Bollaert de Lens accueillera la demie Racing 92 - Stade rochelais ce dimanche. Dave Winter / Icon Sport
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Vent debout contre la délocalisation de la demie à Lens, qu’il redoute sans âme, le peuple jaune et noir peut se consoler sur un point : le Racing réussit à La Rochelle hors de l’Arena.

Le feuilleton de la semaine. Ni plus, ni moins. La délocalisation de la demi-finale dans le Nord de la France, pour cause d’Arena privatisée par Sexion d’Assaut, fait couler un paquet d’encre depuis dimanche dernier et la qualification du Racing aux dépends de Sale. Au point de reléguer le sportif au second plan.

Autant le dire d’entrée, ce sont les Rochelais qui l’ont mauvaise. Eux qui auraient préféré – au-delà du fait de se frotter enfin à une écurie anglo-saxonne en phase éliminatoire – recevoir dans un Deflandre plein comme un œuf. Las, comme prévu en cas de retrouvailles avec le rival francilien - mieux classé à l’issue de la phase de poules – la confrontation aurait lieu dans la mythique antre du ballon rond qu’est Bollaert, 38 000 et quelques places. Le grief ? Le casse-tête de l’aller-retour Lens-La Rochelle, pour les supporters, un dimanche. Un seul bus devrait d’ailleurs s’y risquer.

à ce propos, le directeur sportif du Racing 92 Yannick Nyanga n’a pas du tout gouté à la première banderille envoyée lundi par le directeur général du Stade rochelais, Pierre Venayre. Que voici. « Bravo au Racing qui a remporté la première bataille en organisant notre demi-finale à Lens, afin d’empêcher un maximum de supporters rochelais de faire le déplacement pour soutenir leur équipe, rapporte Sud Ouest. Je leur souhaite maintenant de remporter la deuxième en remplissant le stade Bollaert pour faire l’honneur qu’il se doit à ce grand match de Coupe d’Europe. »

La jurisprudence Mylène Farmer

Fin de non-recevoir cinglante de l’ancien flanker : « Qu’on arrête avec ces polémiques. Le RC Lens joue le jeu à fond pour ce match […] Le public du Nord a toujours répondu présent quand le rugby est venu chez lui. Rien ne va dans ces déclarations. J’y vois de la malhonnête intellectuelle […] de la condescendance vis-à-vis de nos supporters, vis-à-vis de Lens, et il y a une histoire de complot qui n’a aucun sens. Qu’un supporter de La Rochelle soit embêté, je peux le comprendre. Mais un DG, lui, devrait savoir qu’on n’a pas décidé dimanche dernier d’aller à Lens, spécialement pour gêner son club. »

Une « gêne" en tribune, certes. Encore que le groupe « Agir avec le XV rochelais », au four et au moulin pour affréter un bus, assure que le « peuple lensois » poussera en jaune et noir. Quand, dans le même temps, le club sang et or prône « L’alliance des 2 Racing ». Suspense pour dimanche. Mais est-ce vraiment un handicap, sur le plan purement sportif ? Incapable de s’imposer sur le synthétique couvert de Nanterre, La Rochelle va retrouver une pelouse hybride, comme à Deflandre.

Mieux, le club à la caravelle a déjà joué de vilains tours, récemment, au Racing, sur terrain « neutre ». La dernière demi-finale de Top 14, à Lille ? Une démonstration (19-6). Le barrage, en 2019 ? Surprise rochelaise (13-19). Un match alors délocalisé à Colombes pour cause, devinez quoi ? De…concerts de Mylène Farmer à l’Arena. Bis repetita, dimanche ?

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