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Les bonnes recettes stratégiques de l’UBB

  • Santiago Cordero et les Bordélo-Béglais ont marché sur Lyon pour s’inviter à la table des qualifiés. Photo Icon Sport
    Santiago Cordero et les Bordélo-Béglais ont marché sur Lyon pour s’inviter à la table des qualifiés. Photo Icon Sport
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Les Bordelais n’étaient sûrs de rien à la mi-temps. Mais leur désir d’insister sur les mauls a fini par payer, le talent et l’opportunisme de Jalibert ont fait le reste.

De l’art de soulager tout un stade suffoqué par la chaleur… La mémoire collective conservera bien sûr l’image héroïque de Matthieu Jalibert en train de s’arracher sur 45 mètres pour marquer le premier essai bordelais (46e).

Sans lui, le match n’aurait pas été le même, c’est certain, sans la bourde de Guillaume Marchand non plus (lire ci-contre). Éternelle difficulté de débusquer la vérité d’un match… Bordeaux a mis fin à son incroyable série noire à domicile, il a du même coup assuré sa qualification pour les phases finales. Les choix du coach y sont sans doute pour quelque chose, le fait de placer Cameron Woki et Guido Petti sur le banc, en faisant le pari que leur potentiel ferait la différence en fin de match. Idem pour le pilier droit Ben Tameifuna, finisseur hors pair.

Christophe Urios a aussi choisi de coacher dès la mi-temps, en faisant sortir certains éléments qui n’étaient même pas blessés : "J’ai sorti les joueurs qui n’étaient pas dans le rythme ou en difficulté. Je savais que ça pouvait nous arriver. Certains étaient en reprise, et nous avions aussi vécu quinze jours de travail intense." On vit ainsi Seuteni, Cobilas et Vergnes-Taillefer laisser leur place après seulement quarante minutes, mais le premier et le troisième allaient faire leur retour plus tard dans la partie. Alexandre Roumat aussi quitta le terrain à la 53e pour y revenir à la 70e.

Les absences adverses analysées

Le manager bordelais avait donc prévu de jouer aux échecs, mais il fut aussi aiguillonné par ce qu’il avait vu : une équipe qui se faisait gratter trop de ballons au sol, souvent sur des regroupements au large. Six fois, les Lyonnais firent le coup. Lacune préoccupante selon ses propres dires mais qui fut finalement surmontée après le repos.

Mais on comprit après coup, que le staff bordelais avait préparé son pack à s’imposer dans les épreuves de force, le plus vite possible. Ce fut accompli au niveau de la mêlée qui devait une revanche au public après la défaite face à Toulon (Thierry Paiva a magistralement relevé le gant). Mais Christophe Urios avait aussi visé le secteur des ballons portés. C’est là-dessus qu’il comptait bien faire craquer les Lyonnais : "On savait que les Lyonnais étaient fragiles car ils ne pouvaient pas compter sur Romain Taofifenua qui est très important pour eux. Je savais que si on était sérieux, on avancerait dans ces zones-là. En première mi-temps, nous n’avons pas su saisir quatre occasions alors que nous étions proches des lignes. Nous aurions dû en mettre une. En deuxième période, nous avons enfin réussi à être performants." Et de quelle façon, deux essais marqués directement par Maynadier et Tameifuna, plus une ou deux "cocottes" qui poussèrent les Lyonnais à la faute à des moments cruciaux. Ce succès bordelais s’est aussi forgé là-dessus, dans une approche stratégique qui aura finalement rassuré tout le monde. L’UBB savait où elle allait.

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