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Pro D2 - Maxime Delonca dans la passion bayonnaise

Par Edmond LATAILLADE
  • Maxime Delonca ne veut pas quitter l’Aviron sans laver l’affront de la descente en Pro D2 subie l’année passée.
    Maxime Delonca ne veut pas quitter l’Aviron sans laver l’affront de la descente en Pro D2 subie l’année passée. Photo Icon Sport
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Le talonneur bayonnais s’apprête à vivre son dernier match à Jean-Dauger. Un moment fort comme toujours pour lui à Bayonne où il aura connu ses plus fortes émotions.

Pour la dernière fois, Maxime Delonca entrera dans Jean Dauger les doigts en direction du ciel après s’être discrètement signé. Un rituel à la mémoire de son meilleur ami, disparu à l’âge de 18 ans, qui l’a amené au rugby à Argelès-sur-Mer.

Le talonneur, au tempérament fougueux, est, en fait, un sensible. C’est d’ailleurs avec beaucoup d’émotion qu’il relate son geste. Et avec force qu’il repousse l’idée de revenir sur ce stade : « Je ne veux pas revivre d’access-match ! »

C’est donc en Catalogne que son aventure démarre et se poursuit pendant quatre ans dans le club phare de la région, l’Usap. Le rugby pro lui tend alors les bras. Un différend le pousse jusqu’à Dax puis Bayonne en 2018 quand Yannick Bru débarque et en fait l’un de ses hommes de base.

Ses souvenirs les plus forts, d’ailleurs très contrastés, il les vit à l’Aviron bayonnais. « En quatre ans, souligne-t-il, j’ai l’impression d’en avoir vécu quinze… Je n’ai jamais ressenti autant d’émotions. Toutes les saisons que j’ai vécues ont été différentes mais elles m’ont toutes marqué. »

Les émotions comme moteur

Dès la première année en Pays basque, l’ancien Dacquois goûte à l’ivresse de la montée en Top 14. Aussi soudain qu’inattendu. « Je découvrais vraiment ce monde professionnel où tout tourne autour de toi. Tout est fait pour t’aider à la performance. Cette saison a été fantastique du début à la fin. »

Avec d’autres moments très forts… « L’année dernière m’a vraiment marquée. Moi et le groupe. On peut se maintenir à Montpellier. On doit y gagner. On perd de justesse à la fin contre le Stade français. Et puis ce barrage à Biarritz, ça a été le match du siècle. Match épique qui se termine aux tirs au but. J’ai joué avec une déchirure alors que John Ulugia s’était aussi blessé. Après Aymeric, c’était à moi de buter. Après ce match, j’ai fait une petite dépression de trois semaines. La descente, ça aura été très dur de s’en remettre. C’est le match qui m’aura marqué le plus dans ma vie. »

Alors cette fin de saison se présente comme une aubaine. Celle de ramener Bayonne tout en haut. Objectif affiché certes en début d’exercice mais qui se heurte à la dure réalité du sport, tout simplement. « C’est notre grand souhait, à tout le groupe. Parce que l’Aviron est un club qui le mérite. Il y a beaucoup d’amour, beaucoup de passion, de gens qui vivent pour le club. Je pense par exemple aux bénévoles qui nous servent à la cantine. Des gens simples, des gens bien. »

Sa considération pour l’autre, il la partage aussi avec ses partenaires, le staff et Yannick Bru. « Au-delà de ses compétences d’entraîneur, j’ai beaucoup de respect pour l’homme. Il m’a confié un rôle. J’aime prendre la parole dans le vestiaire. Mais chaque membre du staff, sans en oublier un, m’aura apporté de l’amour et je les respecterai à vie. »

Cet hommage aux amis ne prendra de valeur que lorsqu’il aura accompli la tâche qui le taraude depuis presque un an. « Il y a d’abord ce match contre Oyonnax. Ce sera une très belle demi-finale. On sait que notre public nous a toujours portés comme un seul homme. Ce sera un plus pour nous. Mais il faudra faire abstraction de cet environnement pour pouvoir nous appliquer sur ce qu’on sait faire. »

Pour aller encore plus loin, « au bout du bout », précise-il. Avant de revenir à Dax où une autre mission l’attend. Celle de faire remonter l’USD en Pro D2. « J’en ai encore sous le pied ! » Ou sous le talon. Car, à 34 ans, il aspire encore à vivre d’autres émotions. Son moteur.

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