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Peato Mauvaka, le choix gagnant

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    Peato Mauvaka, le choix gagnant Icon Sport - Icon Sport
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Souvent habitué à relayer, le Calédonien surdoué était cette fois titulaire. Il a rayonné et fut décisif.

Ce fut une décision forte du staff toulousain. Samedi, Peato Mauvaka a débuté, quand l’habituel capitaine Julien Marchand était remplaçant. « On a souvent tourné un match sur deux, avoue Mauvaka. En phase finale, cela dépend surtout de l’adaptation à l’adversaire. » Là, beaucoup pouvaient croire qu’il fallait absolument faire la guerre au pack rochelais… « Normalement, quand il y a plus de combat, c’est davantage pour Julien », sourit le Calédonien.

Mais Mola avait fait un autre choix. « Quand vous avez Neymar et Mbappe au même poste, vous pouvez les mettre à côté au foot mais pas au rugby, justifie le manager. Ils sont incroyables et se partagent un peu le temps de jeu. Julien nous apporte des choses dans le leadership, la capacité à fédérer autour de lui. Peato est un gamin brillant. Il sait tout faire, malgré cette nonchalance qui lui fait parfois défaut. Quand tu entraînes deux garçons pareils, tu n’as pas besoin d’inventer quoi que ce soit… » Même si son idée était de s’appuyer sur l’activité et le punch de Mauvaka pour éprouver au maximum les mastodontes maritimes. Ce fut payant.

Pendant cinquante-deux minutes, il fut exceptionnel, dans la lignée de ses dernières sorties, quand il sortait du banc pour renverser le cours des matchs. Et c’est de lui qu’est venue la première étincelle de la soirée sur le premier essai. Un mois plus tôt, il avait gratifié l’Aviva Stadium d’une merveilleuse passe aveugle sur l’essai de Matthis Lebel contre le Munster en quart de finale européen, après une combinaison sur touche. Bis repetita…

Ou presque ! « Cette fois, ce n’était pas annoncé, raconte-t-il. Antoine (Dupont) devait dégager le ballon mais je ne le sentais pas, j’ai préféré partir seul. Après, j’entendais qu’il m’appelait à l’intérieur. » Il l’a donc servi à la grâce d’une offrande (encore à l’aveugle) dont seul lui a le secret. Et d’en rigoler : « On le fait souvent à l’entraînement. Je me suis dit : "Si ça passe, Ugo sera content, sinon il va me tuer." »

Les propos ont été rapportés au manager. Voici sa réponse, avec le sourire : « Le petit pick and go en fin de première mi-temps, à cinq contre zéro, je ne vais pas le tuer mais je vais quand même lui en parler… »

« Ne pas être castrateur avec lui »

En fait, Mola ne veut pas brider un joueur aussi doué : « Tous ces mecs qui tentent, si tu leur reproches toujours leurs excès, tu n’as jamais le meilleur au moment où ça compte. L’important, c’est de réaliser ces gestes incroyables quand ça compte. Je n’ai aucun intérêt à être castrateur avec lui, à l’entraînement ou en match. Et pas besoin de faire un gros débriefing avec Peato. Il connaît ses actions, et sait que je les connais. Ça ira vite ce lundi. »

N’empêche, rares sont les talonneurs à posséder une adresse digne de celle d’un trois-quarts. « Il ne faut surtout pas lui dire, sinon il ne va faire que taper et tenter des chistéras à l’entraînement, prévient Thomas Ramos. Mais on va le revoir à la vidéo, donc il va en faire des tonnes. » Ce qui fit dire à Mauvaka : « Les trois-quarts sont jaloux car je bute mieux qu’eux. »

Mais Ramos a surtout souligné les bienfaits d’avoir ce genre de partenaire devant : « J’entends souvent qu’il ne faut pas jouer au rugby avec les mecs de première ligne. Lui, et quelques autres chez nous, démontrent qu’on peut. Quand tu évolues avec des avants de cette qualité, tu te régales un peu plus. » Surtout que son profil est parfaitement complémentaire de celui de Marchand, ce qui en fait clairement la plus belle doublette du monde à ce poste. Dans quel ordre se relaieront-ils à Nice ? À Mola de trancher…

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