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Top 14 - Florian Verhaeghe (Montpellier) : « Les Castrais ont tapé contre un mur »

Par Simon VALZER
  • Florian Verhaeghe a inscrit le deuxième essai des siens en finale.
    Florian Verhaeghe a inscrit le deuxième essai des siens en finale. Icon Sport
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Fier de la prestation de son équipe, le deuxième ligne montpelliérain Florian Verhaeghe apprécie aussi l’évolution de son club. Il évoque ces phases finales qu’il a partagées avec son coéquipier et ami, Bastien Chalureau.

Que représente ce titre ?

Beaucoup de choses. C’est le premier titre du club. C’est la récompense de ceux qui ont construit pendant tant d’années comme « Fufu » ou Benoît (Paillaugue). Et puis c’est aussi spécial pour des mecs comme Enzo (Forletta), « Chalu » (Bastien Chalureau) ou moi, qui sommes venus ici parce qu’il y avait encore beaucoup à faire. Il n’y avait pas de titre, hormis la Challenge Cup, et en décrocher un nous animait. Sur un plan personnel, c’est un rêve qui se réalise. Mes proches étaient là, et cela me tenait d’autant plus à cœur.

Est-ce que la finale rêvée aurait été contre le Stade toulousain ?

J’ai longtemps pensé ça en effet… Je me le suis dit jusqu’à ce qu’ils soient éliminés, et puis en fait je me rends compte qu’un titre a la même saveur. Toulouse ou Castres, cela ne changeait rien pour le club, on avait perdu contre ces deux clubs par le passé. Personnellement, j’aurais bien aimé la gagner contre Toulouse parce que c’est un club à part pour moi, mais ce n’est finalement pas important.

Olivier Azam a dit de vous que vous faisiez partie des revanchards, de par votre histoire qui s’est mal finie avec le Stade toulousain. Le ressentez-vous ?

Mon histoire ne s’est pas mal finie avec le club, mais juste avec une personne (le manager Ugo Mola, NDLR). Mais il y avait du tort des deux côtés. Moi, je prenais les choses trop à cœur parce que Toulouse était mon club de cœur. Et de l’autre il y a eu des choses pas admissibles. Mais oui, je suis revanchard. On l’est tous ici. Montpellier est un club sous-côté. Personne ne nous voyait en demie, ni en finale. Alors qu’il y avait une forme de logique, avec le premier contre le deuxième. ça fait plaisir de montrer aux gens qu’ils devraient mieux nous considérer.

Avez-vous senti ce déficit d’image en arrivant à Montpellier ?

Oui, vraiment. Je suis passé d’un club avec un jeu séduisant, une très bonne image et une très bonne communication à tout autre chose. Quand je discutais avec des gens vivant dans les environs de Toulouse, ils ne me parlaient que des Sud-africains. Maintenant, les choses ont changé. On avait 11 joueurs français sur le XV de départ. Le club a changé de politique, ça porte ses fruits et son image va suivre. Cela a déjà commencé.

Revenons sur la finale : qu’avez-vous ressenti quand il y avait 20 à 0 ?

À ce moment-là, j’ai regardé la montre et cela m’a fait bizarre, c’est vrai. Mais je n’étais pas serein pour autant car Castres est une équipe avec un gros mental. Mais au moins, on n’avait pas de points à aller chercher, il fallait conserver l’écart. Notre entame a beaucoup pesé dans la victoire. Après, les Castrais ont tapé contre un mur, et ils ont vu qu’on n’allait rien lâcher non plus, même si on a eu un coup de mou en deuxième mi-temps.

À titre personnel, êtes-vous heureux d’avoir partagé ces phases finales avec votre ami Bastien Chalureau en deuxième ligne ?

Bien sûr. On est très proches. On est partis de Toulouse quasiment en même temps et après on a pris des chemins différents. On s’est retrouvé à Montpellier, on a même vécu ensemble pendant un temps. Bien sûr, Paul (Willemse) nous aurait apporté énormément de choses s’il avait été là, mais j’ai une affinité particulière avec « Chalu ».

Cela vous motivait encore plus d’être ensemble ?

Oui… on a des petits jeux entre nous, avant les matchs, on fait des règles… (il sourit)

Étiez-vous heureux de vous retrouver ensemble à Montpellier ?

On s’est découverts ici en fait. On se connaissait de Toulouse, mais on n’était pas aussi proches. Quand je suis arrivé, c’était la seule tête que je connaissais, avec Vincent Giudicelli que j’avais côtoyé en jeunes. Il est venu habiter à la maison pendant un petit moment aussi, alors forcément ça rapproche : entre les entraînements, la coloc et les matchs, le seul moment où l’on n’était pas ensemble c’était la nuit !

Qui vous a impressionné au MHR cette saison ?

Derrière, je dirais Jan (Serfontein). Sur la dimension physique, l’intensité qu’il met sur chacune de ses prises de balles… et « Doum » (Geoffrey Doumayrou), sur l’aspect intelligence de jeu. Je crois que je n’ai jamais croisé un mec qui comprenait mieux le rugby que lui. Après, des mecs comme Guilhem, forcément. Il nous a apporté énormément sur les phases finales, il nous a emmenés. « Fufu » bien sûr, qui m’a épaté par son exemplarité. Il m’a surtout impressionné sur sa capacité à accepter son sort. Il est toujours resté positif pour que l’équipe gagne. Il a montré son immense attachement au club. Le voir en tribunes, c’était un pincement au cœur pour tout le monde, coaches y compris. Mais il est toujours resté irréprochable.

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