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Janick Tarrit, dans le grand bain du Racing 92

  • Janick Tarrit sera notamment en concurrence avec Camille Chat au poste de talonneur. Photo Julien Poupart
    Janick Tarrit sera notamment en concurrence avec Camille Chat au poste de talonneur. Photo Julien Poupart
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À 23 ans, le nouveau concurrent de Camille Chat est un garçon aux épaules solides et à la tête bien faîte. Un atout pour faire face à la découverte d’un nouveau monde…

Survêtement bleu et rose fluo très en vogue dans les années 80, perruque blonde peroxydée sur la tête, casquette à l’envers, Janick Tarrit n’est pas passé inaperçu sur le petit port paisible de Sauzon, l’une des portes d’entrée de Belle-Ile. C’était jeudi dernier. Pour clôturer son stage d’avant-saison organisé en Bretagne, le Racing 92 avait le matin même, depuis Lorient, vogué à bord d’un catamaran en direction de l’hôtel du phare, propriété du président Lorenzetti, pour un déjeuner convivial. Et bizutage oblige, c’est avec cet accoutrement que le nouveau venu dans les rangs du club francilien s’est jeté à la mer pour une traversée du port à la nage peu académique. Une plongée dans l’inconnu comme un symbole pour l’ancien talonneur de Nevers.

À 23 ans, Janick Tarrit débarque en effet dans un nouveau monde. Jusque-là, le sien c’était celui de la Pro D2 où la saison dernière il avait été nommé capitaine de l’Uson par le manager Xavier Péméja. Une évidence pour ce dernier. « Il cochait toutes les cases pour ce rôle-là, assure le patron du sportif dans la Nièvre. Performances, investissement et intelligence, c’était un de nos meilleurs éléments. » Au printemps, il a d’ailleurs mené ses troupes, pour la première fois de l’histoire de son club formateur, dans le dernier carré de la Pro D2. Une prouesse pour ce jeune joueur qui ne vivait alors que sa première saison de rugbyman professionnel à temps plein. La raison ? Tarrit a connu pendant cinq ans la double vie bien tassée d’aspirant au rugby professionnel et d’élève ingénieur à l’Institut supérieur de l’automobile et des transports (ISAT) de Nevers. « Le club m’a permis de prouver qu’il était possible de faire des études de haut niveau et du rugby dans un championnat professionnel, disait-il en début de saison dernière. Le président et le staff ont été extrêmement compréhensifs avec moi. » Et pour cause. Pour cet enfant du Sancerrois, arrivé à 17 ans à l’Uson, bac S en poche, son double cursus a brûlé ses journées : « Je n’ai pas eu d’aménagement pour faire mes études, cela m’a demandé beaucoup d’organisation. Du coup je n’ai plus le droit de me dire que je n’ai pas le temps pour quoi que ce soit. »

Comme Thierry Dusautoir avant lui, Janick Tarrit est donc ingénieur, ce qui n’est pas franchement la norme aujourd’hui dans le monde du rugby professionnel. Un atypisme sur lequel le nouveau concurrent de Camille Chat s’appuie forcément. Laurent Travers dit de lui qu’il est « déjà un joueur de très haut niveau ». Toutefois, le jeune diplômé ne veut pas brûler les étapes. Objectif : que son projet sportif ne tombe pas à l’eau. 

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